Blois défend son antenne universitaire

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Crédit : Crédit photo : Nicolas Terrien

19 juillet 2018 à 17h52 par Emilien Borderie

Piqués au vif, les élus de l'agglomération de Blois dénoncent les méthodes de la présidence de l'université de Tours.

Les élus de l’agglomération blésoise soupçonnent la présidence de l’université de Tours de vouloir récupérer les effectifs des filières implantées dans la capitale du Loir-et-Cher : "Dans l’urgence, elle vient de demander à ce que les formations dispensées à Blois en licence 2 soient également proposées dès la rentrée prochaine à Tours" indiquent-ils dans un communiqué adressé aux rédactions ce 13 juillet.

Vers un déclassement pour Blois

Pour dispenser un même enseignement aux étudiants de la région, le tandem Tours-Blois risque d’entraîner, progressivement, un déclassement : "Il s’agit là d’une stratégie visant à dupliquer des formations sans moyens supplémentaires. Cela risque de conduire inévitablement les enseignants-chercheurs présents à Blois, à se rendre chaque jour davantage à Tours jusqu’à ce que cette situation ne soit plus tenable !".

Faire augmenter les effectifs à Tours

Dans le Loir-et-Cher, on voit une volonté "de gonfler artificiellement les effectifs tourangeaux au dépend d’un site de Blois qui pourrait à terme perdre toute sa substance"… Les collectivités locales ont adressé des courriers au président de l’université de Tours à ce sujet : "Il n’a pas daigné y répondre, ce qui témoigne d’un mépris d’une université pour ceux qui l’aident à se développer, en premier lieu l’État mais également les collectivités locales".

Antenne de l’université François-Rabelais, dont la présidence siège à Tours sous la houlette du recteur de l’académie d’Orléans, le site de Blois propose actuellement des cursus en licence de droit, d’informatique, de mathématiques et de sciences de la matière.