Alençon : la boîte de nuit veut rouvrir pour mettre fin à "l’anarchie"

Crédit : Facebook / lebayokos

Publié : 28 septembre 2020 à 10h59 par Corentin Allain

Partout en France, les gérants de boîtes de nuit avaient prévu de montrer leur colère ce lundi 28 septembre, en menant une opération escargot sur le périphérique parisien. Finalement, un plan d'aide gouvernemental annoncé la semaine passée a calmé les esprits, mais pas les envies de réouverture.

Les boîtes de nuit placées sous perfusion. La semaine dernière, Alain Griset, ministre délégué aux TPE et PME a promis un accompagnement des frais fixes jusqu’à la fin d’année, à hauteur de 15 000 euros pour les loyers, factures d’eau ou encore d’électricité. Les gérants d’établissements saluent la démarche et ont même annulé leur mobilisation prévue ce lundi 28 septembre sur le périphérique parisien. "Ca va permettre de sauver, à court terme, entre 80 et 90% des boîtes de nuit en France" estime Henri-Pierre Danloux, propriétaire du Bayokos à Alençon, "mais après le 31 décembre, nous sommes totalement dans l’inconnu. Nous demandons maintenant la réouverture de nos établissements, avec un planning et un protocole sanitaire stricts".


Mieux armés que les particuliers contre le Covid


Rouvrir les boîtes de nuit alors que le nombre de cas repart à la hausse ces derniers temps, est-ce bien raisonnable ? "Qu’est-ce qu’il vaut mieux selon vous ?" répond du tac-au-tac Henri-Pierre Danloux, "Que nous puissions limiter les risques grâce à nos protocoles sanitaires et identifier plus rapidement un cluster en assurant une traçabilité de nos clients, ou bien laisser les jeunes faire la fête de manière illégale ?" La question est vite répondue pour l’Alençonnais, qui voit bien que "les jeunes ont envie de sortir, de faire la fête, de vivre. Est-ce qu’on souhaite que ce soit l’anarchie et qu’ils dansent sans respecter les gestes barrière, ou est-ce qu’on essaie de rétablir une certaine forme de contrôle ?", interroge de nouveau Henri-Pierre Danloux.


Henri-Pierre Danloux