Salon de l’agriculture : valoriser et redorer l’image des productions normandes
14 février 2024 à 22h23 par Julien Dubois / crédit photo : Conseil départemental de l'Orne
Le Salon de l’agriculture, du 24 février au 3 mars, se déroulera cette année dans un contexte particulier, quelques semaines après la gronde de ses principaux acteurs, en faveur d’une amélioration des conditions de travail. Mais ce sera aussi un moment de fête pour les éleveurs et producteurs, qui se succéderont sur le stand de la Normandie.
Impossible d’aborder le Salon de l’agriculture 2024 sans avoir en tête ces journées de mobilisation de toute une profession en colère, dont les attentes sont très importantes à la veille de l’ouverture de la 60e édition. Le rendez-vous de la porte de Versailles fera office de première étape à la suite des annonces gouvernementales, qui au goût des principaux syndicats mettent un peu trop de temps à être mises en place. "Je ne dis pas qu’ils auront les réponses à tout, bien loin de là, parce qu’on n’efface pas comme ça trente ans d’empilement administratif, de politiques agricoles. L’idée, c’est de revenir sur la stratégie alimentaire de l’Europe, et notamment ne pas importer l’agriculture dont nous ne voulons pas" souligne Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime.
"Oreillette", la star du salon
L’agriculture française sera incarnée cette année par la vache normande "Oreillette", égérie de l'événement et représentante du secteur de l’élevage en Normandie, sur lequel l’accent sera mis à l’occasion de ce millésime 2024. "Une ferme sur deux dans la région contient de l’élevage. C’est l’attractivité de notre territoire, ce sont nos paysages. Une Normandie demain sans élevage, sans vaches ni produits laitiers, ce n’est pas possible, et on se doit de les préserver" plaide Clotilde Eudier, vice-présidente du Conseil régional de Normandie, en charge de l’agriculture.
Un pavillon réunissant les cinq départements
Toutes ces richesses seront mises en avant au sein du pavillon Normandie. Installé en plein cœur du hall 3, il célèbrera l’officialisation par la commission européenne des spécialités traditionnelles garanties -les "STG"- du "Bœuf traditionnel de race normande", mais aussi et surtout l’IGP "Huître de Normandie", ue reconnaissance pour les producteurs qui cherchent à regagner la confiance des consommateurs, après avoir été pour certains touchés par un virus lors des fêtes de fin d’année. "On aide les conchyliculteurs à investir dans des bassins de purification pour éviter à l’avenir ce genre de problème. Ce secteur est complétement dépendant de cette qualité des eaux" précise Clotilde Eudier. Le pavillon Normandie sera inauguré le lundi 26 février, à 14h.