127 suppressions de postes prévues chez NTN à Allonnes

La direction du groupe NTN Transmissions Europe fait savoir, ce mardi 28 janvier, qu'un projet de "restructuration global" de l'entreprise est à l'étude. Alors que le marché de l'automobile décline sur le vieux continent et face à des concurrents chinois qui obligent à baisser les prix, le site industriel implanté aux portes du Mans, à Allonnes, depuis 1998, pourrait connaître une sérieuse révision de sa voilure : "Une réduction des effectifs à hauteur de 127 collaborateurs" et "la mise en œuvre d’un Plan de sauvegarde de l'emploi" ont été annoncés aux représentants des quelque 680 salariés que compte, aux dernières nouvelles, le site sarthois.

Retour à l'équilibre impératif pour 2027

C'est donc près du cinquième de l'effectif actuel de l'usine NTN qui serait voué à disparaître si la décision devait être confirmée : "Elle serait accompagnée de nombreuses mesures afin d’apporter une solution individuelle à chacun et de minimiser l’impact social et humain de ces changements" promet la direction de l'équipementier, précisant que "l'ensemble des fonctions de l'entreprise" serait concerné et mettant en avant la nécessité "de retrouver du volume marché et de la compétitivité" d'ici à 2027, échéance fixée par l'actionnaire pour "un retour impératif à l'équilibre" qui conditionnerait les futurs investissements et, on le devine, la survie du site.

Faire d'Allonnes un "centre d'excellence"

Au-delà des suppressions de postes en Sarthe, c'est une nouvelle stratégie qu'il s'agirait de mettre en oeuvre : la répartition du travail entre les sites, en France et en Roumanie, serait réorganisée puisque "certaines références de l’usine d’Allonnes seraient dorénavant produites à Sibiu et dans le même temps, le site sarthois serait conforté comme centre d’excellence opérationnelle en Europe moyennant un plan de modernisation et de transformation, associé à des investissements" explique-t-on. La présentation détaillée du projet industriel et des mesures d'accompagnement, "en privilégiant un dialogue social constructif" souligne la direction, est prévue le lundi 3 février.