433 000 jeunes prêts à rentrer en Centre-Val-de-Loire

Jean-Philippe Agresti est le recteur de l'Académie Orléans-Tours depuis juin 2024.

1er septembre 2024 à 23h39 par Nicolas Terrien

Lundi 2 septembre, c’est la rentrée des classes dans les 2 500 écoles et établissements du second degré que compte la région. Moyens, effectifs, inclusion, lutte contre le harcèlement : que retenir ?

"Il y aura bien un enseignant devant chaque classe dans l’ensemble de l’académie Orléans-Tours" affirme sans détour son recteur, Jean-Philippe Agresti. Il n’y aurait donc pas de problème structurel de manque d’enseignant, ni dans le premier degré, ni dans le second. En Loir-et-Cher, Solène Berrivin confirme : "On ne constate pas véritablement de tension, même si quelques manques peuvent être constatés dans le second degré", soit quelques heures de français ici ou d’anglais ailleurs, mais aussi dans certains enseignements professionnels spécifiques. A ce sujet, le rectorat explique anticiper avec l’embauche d’enseignants contractuels. "Pour des remplacements de plus de quinze jours, nous sommes capables d’agir dans 95% des cas" explique le recteur. "La difficulté, c’est de trouver un remplaçant pour seulement trois heures d’enseignement dans un établissement rural ou éloigné".

Baisse du nombre d’élèves

Cette année encore le Centre-Val-de-Loire perd des élèves. 2 600 enfants de moins dans le premier degré, et 1 300 dans le second degré. "C’est un fait, la démographie baisse" constate Jean-Philippe Agresti. Ainsi, le nombre d’écoliers, de collégiens et de lycéens s’établit à 433 069 selon les comptes du rectorat, soit 127 748 pour le Loiret, 102 018 en Indre-et-Loire, 77 817 en Eure-et-Loir, 51 238 pour le Loir-et-Cher, 44 109 dans le Cher et 30 139 dans l’Indre. Ce qui fait dire au recteur qu’il faut repenser le maillage territorial sur la base d’un travail pluriannuel de la carte scolaire avec les collectivités. "Nous avons encore beaucoup d’écoles à classe unique, mais si on perd des élèves, nous ne pouvons pas nous satisfaire de laisser une classe isolée". En Loir-et-Cher par exemple, une école sur deux dispose de trois classes et moins.

Solène Berrivin, Directrice académique des services de l'Education Nationale en Loir-et-Cher.

L’inclusion et la lutte contre le harcèlement

Le 2 septembre, ce sont 19 000 élèves en situation de handicap qui vont faire leur rentrée, soit 12% de plus que l’an dernier. Un sur deux bénéficie d’une aide humaine (AESH ou autres) et 27% sont scolarisés dans les dispositifs ULIS. "En Loir-et-Cher, nous avons par endroits des listes d’attente" reconnaît Solène Berrivin, tout comme le recteur qui avance déjà "quelques cas particuliers possibles". La lutte contre le harcèlement est une autre grande priorité. "Quand nous sommes informés d’un cas important, nous ne pouvons plus le laisser passer" martèle le recteur en déclinant les procédures, notamment à travers le dispositif "pHARe" et les nominations de référents dans chaque département. "Nous observons d’ailleurs une montée des signalements" poursuit Jean-Philippe Agresti, notamment après les faits dramatiques survenus dans l’actualité au premier semestre.

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