50 ans de la loi Veil : le centre d'IVG de Rouen, un modèle à développer

50 ans de la loi Veil : le centre d'IVG de Rouen, un modèle à suivre

Modifié : 17 janvier 2025 à 18h33 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM

Une structure rouennaise pourrait bien servir de modèle à l’échelle nationale. Aurore Bergé, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations s’est rendue ce vendredi 17 janvier à l’Institut Simone-Veil, seul établissement en France entièrement consacré à l’interruption volontaire de grossesse, au travers une prise en charge globale.

C'est dans le cadre du 50e anniversaire du vote de la loi Veil qu'Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, s’est rendue à Rouen. Et plus précisément à l’Institut Simone-Veil, seul établissement en France entièrement consacré à l’interruption volontaire de grossesse. Un modèle qui pourrait être amené à se développer. "L'idée, c'est de voir comment on peut expérimenter dans d'autres territoires qui auraient des besoins similaires. L'objectif, il est simple, il est de garantir à chacune d'avoir accès à l'IVG si elle en a besoin et de le faire sans jugement, en respectant son choix et son parcours de vie et en l'accompagnant" indique la ministre.

Un centre par département

Le développement de ce type de structure, c’est également le message qu’a voulu faire passer la fondatrice de l’institut, le docteur Marianne Lainé, afin d’améliorer le maillage territorial pour les femmes souhaitant avorter : "Avec les chiffres qu'on a actuellement après presque trois ans de recul, l'engagement des professionnels de santé, médecins et sages-femmes, et bien, un Institut Simone-Veil par département suffirait, en collaboration avec les Plannings familiaux, la Protection maternelle et infantile, les soignants, les hôpitaux, pour vraiment marquer un accès précoce et sûr pour les patientes".

50 ans de la loi Veil : le centre d'IVG de Rouen, un modèle à suivre

30% de faux rendez-vous pris par des anti-IVG

Mais ce droit à l’avortement, voté le 17 janvier 1975 et inscrit dans la constitution il y a près d’un an, n’est pas pour autant une évidence pour tout le monde. L'Institut Simone-Veil fait régulièrement l’objet d’actes de malveillance. "Cette semaine, ils [ndlr : les anti-IVG] étaient très agités, comme à chaque fois qu'il y a un évènement important, et donc on a eu 30% de nos consultations piratés, avec des faux rendez-vous, et heureusement qu'on propose tellement de rendez-vous que les femmes ont pu en reprendre un dès le lendemain"  constate le docteur Lainé. La ministre Aurore Bergé s’est ensuite rendue à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, pour visiter une "Maison des femmes".