A Rouen, une ancienne église va devenir un lieu culturel
Publié : 27 novembre 2024 à 11h39 par Julien Dubois / crédit photo : Olivier Audy, Acrobate Architectes
"La Nef" a été sélectionnée par la ville de Rouen à l'issue d'un second appel à projets pour réhabiliter et transformer l'église Sainte-Croix-des-Pelletiers, fermée depuis 2015. L'endroit deviendra un lieu culturel hybride, qui proposera des concerts, projections de films anciens ou encore des conférences.
Devenir un lieu incontournable du paysage culturel rouennais. C'est l'ambition de "La Nef", sélectionnée par la ville à l'issue d'un second appel à projets pour réhabiliter et transformer l'église Sainte-Croix-des-Pelletiers, afin d'en faire un lieu hybride qui mêlera cinéma, musique et café-bar, à deux pas de la place du Vieux-marché. "C'est un projet qu'on avait déjà pour la ville de Rouen d'un nouveau lieu culturel. Et là, l'église s'y prête puisqu'elle a été une salle de spectacles et de concerts. On reste dans l'héritage de ce que cette salle a été quand elle était animée par la ville, et son emplacement en cœur de ville est très séduisant. C'est un patrimoine insolite qui nous a intéressés" indique Mathilde Rolland, co-porteuse du projet.
Projection de films anciens
La structure, d'environ 500 mètres carrés, sera composée de deux salles de 120 places pour l'une, et de 42 places pour l'autre, mais aussi d'un café modulable de 200 mètres carrés et d'une terrasse pavée de 70 mètres carrés. Des espaces qui permettront de proposer diverses activités, dont l'une des principales sera la projection de films. "L'idée, c'est de travailler sur des films anciens, beaucoup d'éducation aux images, de médiation, et c'est un projet qui est complémentaire à ce qui existe déjà. On veut vraiment faire vivre une salle de quartier, y compris avec les associations, comme celle Des Bons-Enfants, qui est très active" ajoute-t-elle.
Sauvegarde du patrimoine
Mais un tel projet coûte cher : le budget, évalué à 3,5 millions d'euros, sera en grande partie consacré aux travaux de restauration et de sauvegarde du patrimoine, qui représenteront 2,4 millions d'euros. 1 million d'euros sera dédié aux travaux d’aménagement culturel et 100 000 euros pour l’aménagement du café-bar. "L'objectif est d'arriver à atteindre 80% de financements publics, et que les 20% restants soient du prêt associatif. On n'exclut pas non plus de solliciter les partenaires privés en bout de course, si besoin" confie Mathilde Rolland. Les travaux pourraient débuter en 2026, pour une ouverture espérée fin 2028.