A Rouen, une marche blanche pour Héloïse
15 novembre 2024 à 15h57 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM
Une marche blanche a été organisée ce vendredi 15 novembre en fin de matinée sur les Hauts-de-Rouen, pour rendre hommage à Héloïse : cette jeune femme de 17 ans a été tuée par son ex petit-ami, le 20 octobre dernier.
Entre 80 et 100 personnes se sont réunies ce vendredi 15 novembre, vers 11h30, à Rouen, rue Newton. C'est dans un logement situé dans cette rue, appartenant à son ex petit-ami, qu'Héloïse, 17 ans, a été découverte sans vie le 20 octobre dernier. Âgé, lui, de 22 ans, le meurtrier présumé de la jeune femme a été mis en examen du chef de "meurtre aggravé" et placé en détention après s'être enfui de l'unité psychiatrique dans laquelle un placement avait été ordonné à l'issue de sa garde à vue. Le drame a évidemment suscité une très forte émotion et beaucoup de colère, dans l'entourage de la victime et au-delà.
"Elle a pris la peine capitale"
"Moi, je ne peux plus accepter qu'on soit obligé de faire des marches blanches pour des meurtres qui n'ont pas lieu d'être […] La petite, c'est une enfant, elle a pris la peine capitale, tout le plus dur dans l'affaire" soulignent Brigitte et Michel, des proches de la famille de la victime. Et parmi les membres de ce cortège silencieux, roses blanches à la main, des amis d'Héloïse, du même âge et encore choqués par les évènements. "Je la connaissais d'avant, de mon ancien foyer. C'était une personne proche pour moi. J'ai pleuré, bien évidemment, elle était comme une grand sœur" confie Kylian.
A chaque fois un drame personnel
Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, et plusieurs élus étaient également présents. Dont Laura Slimani, adjointe à la ville, mobilisée de longue date contre les violences sexistes et qui a organisé cette marche aux côtés de la mère d'Héloïse, de façon à ce que ce meurtre n'apparaisse pas seulement comme le 111e féminicide de l'année. "Le fait de parler de féminicide, ça permet de montrer que c'est un phénomène de grande ampleur, mais parfois ça masque aussi le fait que c'est à chaque fois un drame personnel très très douloureux, et dont on ne se remet jamais en tant que parents".