Affaire Leprince : pourquoi la justice ouvre la voie à un nouveau procès ?
Modifié : 19h10 par Jonathan Lateur / crédit photo : Sweet FM
La commission d’instruction a déclaré recevable ce jeudi 23 janvier la requête en révision de Dany Leprince. Les hauts-magistrats ont retenu un fait nouveau et un élément inconnu de la cour d’assises lors du procès de 1997.
Dany Leprince a son "laissez-passer" judiciaire. Le Sarthois, condamné à la prison à vie pour le quadruple meurtre de Thorigné-sur-Dué en 1994, a franchi ce jeudi 23 janvier le premier filtre en vue de la tenue d’un nouveau procès. Les hauts-magistrats de la commission d’instruction ont en effet déclaré recevable sa requête déposée en mars 2021. Ce dossier vieux de plus de trente ans va donc être transmis à la cour de révision et de réexamen.
La crédibilité de Célia Leprince mise en cause
Pour justifier leur décision, les juges ont soulevé un fait nouveau et un élément inconnu de la cour d’assises à l’époque du jugement. Ce fait nouveau met en cause la crédibilité d’une témoin à charge, en l’occurrence Célia Leprince. Lors d’une mise en situation organisée en avril 2023 à Thorigné-sur-Dué, les enquêteurs ont conclu qu’elle n’avait pas pu voir son père porter les coups de l’endroit où elle se trouvait, contrairement à ce qu’elle affirmait jusqu’alors.
Le soulagement de Solène Leprince
La commission d’instruction souligne un autre point qui concerne cette fois Solène Leprince. Deux expertises psychiatriques réalisées après le procès de 1997 remettent en cause la crédibilité de l’interprétation de son comportement utilisée à charge contre son oncle. Il est aujourd’hui certain que celle qui était âgée de 2 ans et demi a l’époque des faits n’a pas assisté au massacre de ses parents et de ses sœurs. Solène Leprince dit accueillir cette décision des juges "avec soulagement et émotion".