Alençon : nuit de violences dans le quartier de Perseigne
28 septembre 2022 à 14h50 par Corentin Allain / crédit photo : Les photographies de Tony
Des voitures incendiées, d'autres retournées, des mortiers tirés en direction des pompiers... A Alençon, le quartier de Perseigne a été théâtre d’une nouvelle nuit de violences urbaines entre ces mardi 27 et mercredi 28 septembre.
La préfecture de l’Orne n’hésite pas à parler de "guet-apens". De nouveaux actes de violences ont agité la nuit alençonnaise, entre ces mardi 27 et mercredi 28 septembre. Comme en octobre dernier, c’est dans le quartier de Perseigne qu’elles se sont déclenchées : "À partir de 23h15, une trentaine d’individus ont mené une action coordonnée avec la volonté manifeste d’attirer les forces de l’ordre" décrivent les services de l'Etat dans un communiqué envoyé aux rédactions. Bilan : 24 véhicules incendiés, trois autres retournés pour freiner la progression des policiers et un abribus détruit.
Des renforts venus de Sarthe
Le préfet Sébastien Jallet, qui a pris ses fonctions en début d’année, détaille aussi le dispositif déployé : vingt policiers de la DDSP61, neuf agents de la DDSP72, venus de la Sarthe donc, ainsi que onze militaires des compagnies de gendarmerie d’Argentan, de Domfront et de Mortagne, mobilisés pour sécuriser l’action des pompiers. "Une présence des forces de sécurité sera maintenue à un haut niveau dans les prochains jours" précise la préfecture.
Du côté du syndicat Alliance Police Nationale 61, c'est l'indignation : "Nous avons pris en compte que dorénavant, lorsqu'on s'attaque à une certaine catégorie de délinquants, les représailles sont violentes quelques heures après" s'insurge Stéphane Tristant, délégué pour Alliance Police Nationale 61. "Ce n'est pas tout de laisser un haut niveau de renfort de sécurité pendant quelques jours. Il faut plus d'effectifs sur les trois circonscriptions de l'Orne qui sont Flers, Argentan et Alençon". Stéphane Tristant avait d'ailleurs demandé, la veille des événements, une entrevue avec le préfet de l'Orne pour évoquer cette problématique. Il attend une réponse.
"Les Alençonnais ne peuvent pas être pris en otage"
Le représentant de l’Etat dans l’Orne, qui "condamne avec la plus grande fermeté les violences urbaines", salue aussi "l’action des forces de sécurité dont l’engagement, le sang-froid et la réactivité ont permis de rétablir l’ordre. Force est restée à la loi hier soir et restera toujours à la loi" conclut Sébastien Jallet. De son côté le maire d’Alençon Joaquim Pueyo estime que "les Alençonnais ne peuvent pas être pris en otage dans leur propre quartier et spectateurs de faits remettant en cause la quiétude à laquelle ils ont droit". Il annonce que la ville et la communauté urbaine porteront plainte pour les dégradations commises.
Dans la matinée de ce mercredi 28 septembre, les services de la communauté urbaine s'affairaient à effacer les stigmates laissés par ces quelques heures de délinquance urbaine : évacuation des carcasses de véhicules calcinées, mise en sécurité du mobilier public dégradé... La municipalité invitant, de son côté, les victimes à se manifester auprès des forces de l'ordre afin de faciliter leurs démarches administratives.
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Après le choc émotionnel, place aux démarches administratives. #Alenconhttps://t.co/VucuuoBLCU
— Sweet FM (@SweetFmRadio) September 28, 2022