A Caen, le "seconde main" s'invite pendant les soldes

Rue Démolombe, la boutique "Andréa" n'a rien à envier aux autres magasins de prêt-à-porter du reste du centre ville : vitrine soignée, portants remplis de vêtements et accessoires dans l'air du temps, accueil chaleureux. Pourtant à regarder de plus près, les articles affichent une petite différence. Ils sont tous de seconde main. Hélène Bisson, la gérante, a repris l'affaire il y a un peu plus de deux ans : "Je privilégie les marques à petits prix que je rachète directement aux clientes ou aux personnes qui viennent me déposer leur article en boutique". Et ne venez pas lui dire que le "seconde main", c'est vieillot. "Je tente de suivre la tendance dans tous les vêtements et accessoires que j'achète. Parfois même certaines clientes m'apportent des articles de la saison actuelle pas ou peu portés". Hélène prend soin de la sélection mais aussi de la mise en rayon sans oublier d'en faire la promotion sur les réseaux sociaux, photos à l'appui.

Bon pour la planète et pour le porte-monnaie

Sandrine, fidèle cliente de la boutique "Andréa", jette un coup d'oeil aux robes estivales présentées sur les portants. "J'achète en seconde main depuis dix ans. Parce que le neuf coûte cher. Mais aussi parce que l'industrie textile est polluante. Faire vivre une deuxième vie à un T-shirt, un pantalon ou des chaussures c'est une démarche écologique selon moi". C'est donc naturellement qu'en cette période de soldes, elle ne s'est pas précipitée dans les grandes enseignes de prêt-à-porter mais plutôt dans la boutique d'Hélène. D'autant que la gérante a décidé de jouer le jeu des remises estivales : "Je vends à petit prix mais je garde une marge pour pouvoir proposer des soldes et quelques remises à certaines périodes de l'année". Une façon de consommer en plein boom. Surtout avec l'inflation de ces derniers mois. Aujourd'hui en France le marché du "seconde main" représente près de 7 milliards d'euros.