A Évreux, douze mois de prison avec sursis pour avoir abandonné leurs deux chiens

25 mars 2024 à 11h04 par Tanguy Papin

Un couple d'Eurois a été condamné par le tribunal correctionnel d'Évreux dans une affaire de violences sur animaux de compagnie. En avril dernier, leurs deux chiens avaient été découverts dans un état de dénutrition très avancé.

Ils ne pesaient plus que 9 kilos, au lieu de 30 kilos pour des chiens de cette race. Aya et Spike, deux chiens de race staffordshire terrier, ont vécu l'enfer à cause de leur maître dans une maison de Conches-en-Ouche. Le 19 avril 2023, deux membres de l'association de défense des animaux Stéphane-Lamart sont intervenus au domicile du couple mis en cause. Sur place, ils ont découverts les chiens affamés, effrayés et la femelle Aya était même gravement blessée : elle souffrait de tumeurs et de plaies importantes non traitées. Prise en charge de toute urgence par un refuge, la chienne de 13 ans n'a pas survécu.


Des propriétaires dans le déni


Lors de la saisie des animaux, les deux maîtres "étaient dans le déni quant à l'état d'Aya et de Spike" et "ne comprenaient pas pourquoi leurs chiens étaient saisis" raconte l'association Stéphane-Lamart dans son communiqué, en indiquant avoir porté plainte pour "abandon et acte de cruauté sur animaux". Les mis en cause ont donc été condamnés ce lundi 18 mars à douze mois de réclusion avec un sursis probatoire de deux ans. Le couple n'a par ailleurs définitivement plus le droit de détenir des animaux. Le chien survivant, Spike, a été remis au Refuge Animal Augeron. Les condamnés devront également dédommager les parties civiles constituées dans l'affaire. Le montant sera déterminé dans une audience ultérieure.


Des faits fréquents dans le département


L'association Stéphane-Lamart est très souvent présente à Évreux pour ce genre d'affaires. L'année dernière avait été marquée par les violences subies par le rottweiler Tyron, gravement brûlé et poignardé par son maître. En novembre 2023, deux adolescents d'une quinzaine d'années avaient été jugés coupables de violence volontaire sur animaux de compagnie après avoir tué deux chatons, filmé et posté la scène sur les réseaux sociaux.