Aires d’accueil des gens du voyage en Sarthe : à peine 127 000 euros encaissés en 2020
3 février 2022 à 18h14 par Emilien Borderie
En 2020, 1 248 ménages appartenant à la communauté des gens du voyage ont été accueillis sur les différentes aires dédiées que compte le territoire sarthois, pour une recette totale avoisinant les 127 000 euros. Soit une nette baisse, largement imputable aux effets de la crise sanitaire.
Depuis une quinzaine d’années maintenant, le département de la Sarthe offre à la communauté des gens du voyage des aires d’accueil, aménagées et équipées. On en dénombre aujourd’hui vingt-quatre, situées tant dans l’agglomération du Mans que dans des secteurs plus ruraux tels qu’à Beillé, à La Chartre-sur-le-Loir, à Saint-Marceau ou encore à Parcé-sur-Sarthe.
Le Mans, première aire d'accueil...
Le bilan comptable de l’exercice 2020 est désormais connu : un total de 126 810 euros de recettes a été encaissé auprès des "visiteurs" qui ont choisi l’aire d’accueil du Mans comme première destination avec 167 ménages enregistrés sur l’année, soit un taux d’occupation de 70% pour ses cinquante places et un montant perçu de 18 590 euros.
... devant Le Lude et Sablé-sur-Sarthe
Autres aires prisées en 2020 : celle du Lude qui a vu stationner 136 ménages sur ses vingt-quatre places pour une recette de 3 830 euros, devant Sablé-sur-Sarthe où on a dénombré 126 ménages pour une capacité de trente places avec à la clé 7 516 euros perçus. En queue de classement : l’aire de Bouloire et ses huit places, qui n’auront vu passer que six ménages ayant laissé... zéro euro.
Tarifs adaptés durant les confinements
"Avec la pandémie de Covid-19, la situation financière des voyageurs étant très compliquée, exceptionnellement nous avons supprimé le droit de place à 1,80 euros par jour pendant le premier confinement, de même pour le second avec un forfait de 20 euros par semaine pour l’eau et l’électricité" précise le syndicat mixte de la Sarthe pour le stationnement des gens du voyage.
31 000 euros de manque à gagner
Président de la structure, Christophe Counil chiffre la baisse de recettes imputable à la crise sanitaire à 31 000 euros, en soulignant toutefois que "le taux d’occupation a progressé de cinq points pour s’établir à 54,4%". Globalement, en additionnant recettes des usagers, aide de l’Etat et participation des communes, l’exercice 2020 fait ressortir un bénéfice de 96 153 euros.