Alençon : 150 personnes réunies pour dire non à l'antisémitisme

Publié : 13 novembre 2023 à 14h40 par Emilien Borderie

Elus et anonymes se sont rassemblés, en milieu d'après-midi ce dimanche 12 novembre à Alençon, pour dénoncer la résurgence de l'antisémitisme sur fond de conflit guerrier réactivé entre l'Etat d'Israël et les activistes Palestiniens.

Quelque 150 personnes se sont rassemblées à partir de 15h ce dimanche 12 novembre devant les grilles de la préfecture de l'Orne, rue Saint-Blaise à Alençon : "Aujourd'hui on massacre des gens parce qu'ils sont juifs, parce qu'ils sont homosexuels, parce qu'ils écoutent une certaine musique, parce qu'ils vont en terrasse, parce qu'ils vont dans des stades de foot, parce qu'ils sont prêtres, parce qu'ils sont gendarmes, parce qu'ils représentent la République, la liberté, l'égalité entre les hommes et les femmes, c'est-à-dire notre modèle" a lancé Bertrand Deniaud, vice-président du Conseil régional de Normandie.


"L'antisémitisme doit être combattu sans concession"


Etaient aussi présents lors de ce "regroupement républicain contre l'antisémitisme" : Philippe Van Hoorne, maire de L'Aigle et président de l'Association des Maires de l'Orne ; Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l'Orne ; les parlementaires Chantal Jourdan et Olivier Bitz ou encore Sébastien Jallet, préfet. De même que Joaquim Pueyo : "Nous avons indiqué que l'antisémitisme doit être combattu sans concession, que nos valeurs républicaines doivent être respectées avec détermination, parce qu'elles nous permettent d'être libres et solidaires dans le respect de nos convictions" a fait savoir le maire d'Alençon.


La veille, un message critique de Bertrand Deniaud


Alors qu'aucun rendez-vous n'avait encore été officialisé, Bertrand Deniaud s'était fendu, la veille, d'un message critique à l'égard des siens : "J’ai appris ce matin lors des cérémonies du 11 novembre, que l’association des maires de l’Orne avait adressé un message disant qu’en raison des cérémonies et du repas des anciens dans certaines communes, il n’y aurait rien devant la préfecture ! Excusez-nous Simone Veil, pardon Anne Frank, désolé Edith Bonnem, dommage pour la mémoire des six millions de juifs massacrés et dont les descendants ont peur, mais on a repas des anciens ! Quelle honte !" avait-il écrit, ajoutant qu'il assumerait d'être seul mobilisé. Ce ne fut pas le cas.