Blois : la feuille de route de Marc Gricourt en 2022

Publié : 14 janvier 2022 à 12h10 par Nicolas Terrien

Sa gestion de la crise sanitaire, les projets pour la ville en 2022, son soutien très engagé au côté d’Anne Hidalgo : le maire de Blois, Marc Gricourt, donne le cap de son action en ce début d’année.

Le pic de la cinquième vague épidémique prive les administrés des traditionnelles cérémonies de vœux qui, outre leur vertu conviviale, permettent de jeter un regard prospectif sur l’année qui débute. A Blois comme partout, la Covid-19 reste malheureusement à la manœuvre, mais malgré cela, les politiques municipales se poursuivent, et la politique nationale s’amplifie à trois mois de l’élection présidentielle. Entretien.


Sweet FM : Comment la ville de Blois traverse-t-elle cette période où l’épidémie continue de se répandre de manière inquiétante ?


Marc Gricourt : Déjà, nous respectons les prescriptions nationales, avec l’application des règles gouvernementales sur les trois jours de télétravail par semaine pour les agents qui en ont la possibilité. La majorité d’entre eux sont sur des missions de service public dans les crèches, les écoles, dans les services ouverts au public, sur la voirie... Ils sont en poste, et la plupart sont vaccinés, bien que cela soit du ressort du privé. Nous rencontrons des difficultés dans le milieu scolaire, comme c’est le cas depuis deux ans, puisque le gouvernement nous donne des prescriptions la veille pour le lendemain, voire le jour même. Il faut nous adapter très rapidement, mais nous ne pouvons pas faire de miracle. Les précautions en place depuis un an sont maintenues, et elles garantissent les meilleures conditions d’accueil possibles pour les enfants et d’organisation du travail pour les enseignants et les personnels municipaux.


Observez-vous un absentéisme accru du fait de cette forte recrudescence du virus ?


En effet, nous avons des agents qui sont positifs ou considérés comme cas contact. Nous sommes à peu près à 10% d’absentéisme, ce qui complexifie encore l’organisation des services, et en particulier le maintien de leur qualité, même si c’est l’occasion ici de saluer l’engagement de chacun au plus près de nos concitoyens. C’est grâce à eux que, depuis deux ans, nous parvenons à maintenir et à assurer nos missions à destination du public. Elles sont parfois vitales : la production d’eau, la collecte des déchets, l’accueil dans les écoles et dans les crèches, la tranquillité publique avec nos policiers municipaux... Ces missions ont toujours été assurées, et je salue tous ces fonctionnaires territoriaux.


Malgré ce contexte, qu’aimeriez-vous que l’on retienne de l’année 2021 à Blois ?


Comme je le dis, c’est déjà le maintien de l’essentiel de nos services publics. Ça a été aussi la première année de cette nouvelle mandature municipale avec un programme très riche en grands projets d’aménagement et en soutien aux politiques publiques, et je le crois, dans le respect des engagements pris par ma majorité auprès des Blésois. Ce contexte ne nous a pas empêchés de continuer à investir et à nous engager pour l’avenir. C’est ce qui me conforte dans l’engagement qui est le nôtre : faire ce pour quoi nous avons été élus.

Autour de quatre mots : solidaire, écologique, citoyenne et attractive. Comment cela va-t-il se concrétiser en 2022 ?


La solidarité, c’est le fait d’être attentif à tous les Blésois. C’est aussi la capacité de pouvoir venir en aide à toutes les familles pour toutes les activités périscolaires, sportives, mais aussi sur le pouvoir d’achat qui est une véritable problématique en France. Nous accompagnons aussi par des mesures, notamment pour les propriétaires avec le maintien des taux de fiscalité pour la onzième année consécutive.

Titre :Marc Gricourt :

Côté investissements, c’est une enveloppe de 23 millions d’euros en 2022 sur la ville de Blois. Autour de quels projets ?


Ce montant, c’est un record historique. Cela concerne les grands chantiers d’aménagement urbain qui contribuent à renforcer l’attractivité de notre ville. Je pense notamment à l’aménagement du quartier gare, au Carré Saint-Vincent avec l’extension du cœur commerçant de l’agglomération qui est engagé avec les fouilles archéologiques, et puis le secteur Laplace sur l’avenue de Châteaudun avec une dernière phase d’aménagements, et la construction par 3F de pavillons en accession sociale à la propriété. Il y a aussi tous les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique de nos bâtiments scolaires, la finalisation de la reconstruction de l’école Mandela-Croix-Chevalier -un projet à onze millions d’euros-, et la rénovation du gymnase Traoré-Azarian, en espérant que l’on ne prenne pas encore du retard à cause des difficultés d’approvisionnement.

Titre :Marc Gricourt :

Il y aura aussi des échéances électorales en 2022, et vous affichez déjà un soutien pour Anne Hidalgo. La maire de Paris souhaite une primaire populaire à gauche, y croyez-vous encore ?


Madame Taubira confirme vouloir s’y engager. Le candidat d’EELV refuse d’y participer, même chose pour Monsieur Mélenchon, ce que je regrette. Nous savons que la gauche est divisée, morcelée, inaudible... ce qui risque de susciter une forte abstention chez les électeurs et engendrer la quasi-certitude que nous ne serons pas au second tour. Pourtant, il y a capacité à rassembler le plus largement possible et de recréer une dynamique qui ne parvient pas à s’engager. C’est d’ailleurs ce qui a incité Anne Hidalgo à émettre cette proposition fin 2021. J’espère que nous y parviendrons. En tous cas, tout n’est pas abandonné. Il y a 300 000 personnes qui sont inscrites. Personnellement, je pense qu’il faut aller à cette primaire populaire.


Cette union de la gauche a fonctionné à Blois en 2020, puis à la région en 2021... Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas au niveau national en 2022, selon vous ?


Effectivement, et je suis le premier à le regretter. Personnellement, je parviens à maintenir cette unité à gauche depuis 2008, ce qui nous permet non seulement de gagner, mais aussi de porter une ambition forte dans le respect de nos différences. Ce que nous sommes capables de faire au niveau local, nous sommes en capacité de le réussir au niveau national. Et en tant que maire, Anne Hidalgo a la capacité de le faire.

Des législatives suivront cette présidentielle. Quel rôle comptez-vous jouer dans ce scrutin, en particulier sur la circonscription de Blois ?


Ce sera un scrutin très important au lendemain de l’élection présidentielle, et peut-être l’occasion pour les Français de faire part d’un autre choix en élisant une majorité qui ne serait pas celle du président ou de la présidente élu(e). Localement, pour moi, l’enjeu sera encore de parvenir à l’union de cette gauche. Je crois que la raison devra l’emporter si nous voulons exister ici en Loir-et-Cher, mais aussi au niveau national.


Pourriez-vous être la personnalité susceptible de refaire cette synthèse ?


C’est-à-dire être candidat ? (Rires) J’aurais déjà pu l’être lors de scrutins précédents, et cela me paraît compliqué. Aujourd’hui, ma priorité reste Blois. Je suis aussi engagé au niveau régional avec des fonctions très importantes que m’a confiées François Bonneau. Je n’ai donc aucune intention d’être candidat aux législatives. Il y a beaucoup d’autres personnes de qualité et compétentes à gauche, et au Parti Socialiste. Encore faut-il que ces personnes aient envie d’y aller. En tous cas, j’espère que nous aurons la capacité de nous entendre entre toutes les formations de gauche afin de présenter des candidatures uniques dans les trois circonscriptions de Loir-et-Cher.