Blois : la future cité scolaire Camille-Claudel est confirmée

12 novembre 2024 à 22h36 par Bastien Bougeard

Le collège François-Rabelais, à Blois, sera bien transféré sur le site du lycée Camille-Claudel à la rentrée de septembre 2029. L’annonce a été officialisée ce mardi 12 novembre par les élus. Pour autant, des questions restent sans réponse sur le financement et la sectorisation des futurs élèves.

"C’est un bel accord de principe qui a été trouvé" : ce sont les mots choisis par Carole Cannette, vice-présidente du Conseil régional de Centre-Val-de-Loire en charge de l’éducation, pour annoncer le futur projet de cité-scolaire à Blois sur le site du lycée Camille-Claudel. Nous l’annoncions il y a quelques jours sur Sweet FM, le collège François-Rabelais sera bien transféré sur ce site avec une ouverture espérée en 2029. Les contours du projet sont en train de se dessiner.


Entrées distinctes, équipements mutualisés


Sur l’aspect purement pratique d’abord : les entrées du collège et du lycée seront distinctes. "Il ne faut pas que les parents s’inquiètent, les futurs collégiens ne se retrouveront pas mélangés. Ils pourront se frotter à ce nouveau monde sans s’y piquer" souligne Carole Cannette qui précise que cela soulève aussi des questions notamment sur l’organisation du ramassage scolaire. Autre point : un nouveau bâtiment sera construit sur un terrain qui compte 3 000 mètres carré disponibles. Pour autant, pas question de rester chacun dans son coin : "des bâtiments comme la cantine scolaire ou les équipements sportifs seront mutualisés" ajoute l'élue régionale.


Quid du financement ?


La question du financement a été évoquée lors d’un comité de pilotage qui a eu lieu ce mardi 12 novembre. Mais on ne sait pas comment les coûts seront répartis entre la région et le département. "Nous pouvons imaginer plusieurs choses, des bâtiments du lycée mis à disposition du collège, donc du Conseil départemental, par un jeu de convention. Ça peut être un bâtiment du département construit sur une emprise foncière du Conseil régional... Les modalités techniques sont à discuter" affirme Carole Cannette. Du côté du département, Claire Foucher-Maupetit, vice-présidente en charge de la question, ne s'aventure pas à formuler des hypothèses : "Il faut que les deux institutions voient dans quelles directions elles doivent aller. Une mutualisation coûtera toujours moins cher qu’un nouvel établissement. Il y aura aussi la question des coûts de fonctionnement qui seront mutualisés. Pour l’instant, il est trop tôt pour répondre à cette question".


L’épineux dossier de la resectorisation


Autre enjeu et pas des moindres : il va falloir redessiner la carte scolaire sur l’agglomération blésoise. Le collège François-Rabelais doit fermer, au motif d’un manque de mixité faisant de lui l'établissement au plus faible taux en la matière en Centre-Val-de-Loire. Sur ce dossier, les syndicats se montrent vigilants, à l’image d’Emmanuel Mercier, co-secrétaire général de la FSU qui rappelle que "cette resectorisation ne pénalise pas les autres collèges, tous les élèves de Rabelais ne doivent pas être dispatchés sur la future cité scolaire ou le collège Michel-Bégon qui reçoit déjà des élèves venant d’autres quartiers que la ZUP et c'est un point qu'il ne faut pas négliger". De son côté, Claire Fouchet-Maupetit reconnaît "qu'il ne faut pas faire un Rabelais II au collège Bégon. Ce changement concernera tous les établissements de l’agglomération de Blois. Nous avons des pistes de travail, mais pour l’instant nous devons continuer à travailler dessus. Il est encore trop tôt pour savoir comment ça va se passer". Les différents acteurs ont désormais un peu moins de cinq ans pour se mettre d’accord sur les questions budgétaires et sur la future répartition des collégiens dans les établissements blésois.

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