Bolloré Logistics : après l'incendie, une attention portée à la qualité des eaux

Publié : 5 juillet 2023 à 23h19 par Emilien Borderie

Si le rapport de la "cellule post accident" mise en place à la suite de l'incendie du site Bolloré Logistics le 16 janvier dernier aux portes de Rouen conclut à une absence d'impact sanitaire direct, la préfecture de Seine-Maritime annonce toutefois une série de mesures visant à s'assurer de la non-toxicité des eaux du secteur.

Six mois après l'incendie de l'entrepôt Bolloré Logistics à Grand-Couronne, le rapport de la "cellule post accident" mise en place à la suite des faits conclut à "l'absence d'impact sanitaire direct". Néanmoins, la préfecture de Seine-Maritime précise, ce mercredi 5 juillet, qu'une série de décisions a été prise "afin de garantir la sécurité sanitaire de la population", à commencer par un nouveau plan de contrôle de la ressource en eau : "Dans ce cadre, l'Agence régionale de santé assurera une vigilance renforcée portant notamment sur la recherche systématique du lithium sur les captages les plus proches de Grand-Couronne". S'agissant des eaux d'extinction de l'incendie, actuellement stockées, "les sociétés chargées de leur traitement avant rejet sont en train d'ajuster leurs processus jusqu’à atteindre les niveaux de rejet prescrits pour le lithium, molybdène et diethyl-phtalate".


La promesse d'une dépollution et d'un suivi


"Le plan de surveillance de la qualité des eaux souterraines, mis en place par l’exploitant à la demande des autorités, démontre une incidence de l’incendie sur la qualité des eaux souterraines au droit de l’entrepôt incendié et aux abords, notamment avec la présence de lithium" font savoir les services de l'Etat, avant de préciser que "le confinement de ces eaux, afin de stopper tout risque de propagation de la pollution, est à l’étude, associé à leur pompage afin de les dépolluer avant tout rejet dans l’environnement". Les autorités parlent de "mesures exigeantes de gestion et de traitement de la pollution sur le site" en promettant qu'elles seront "encadrées par arrêté préfectoral" afin d'en préciser "les objectifs et le calendrier" et qu'en tout état de cause, "les eaux souterraines au droit du site vont faire l'objet d’une dépollution et d’un suivi durables".