Bruit de mitraillette à Challes : un individu de 23 ans reconnaît les faits

Publié : 7 mars 2024 à 22h51 par Emilien Borderie

Lors d'un conseil municipal une semaine plus tôt à Challes, il avait terrorisé les élus de la commune en faisant exploser des pétards dans la mairie : un individu de 23 ans, domicilié à Parigné-l'Evêque, doit comparaître devant le tribunal correctionnel du Mans ce vendredi 8 mars.

Le jeudi 29 février à 22h, alors que s'y tenait une réunion du conseil municipal, il s'était introduit dans la mairie de Challes pour y jeter des pétards : littéralement terrorisés par ce qu'ils ont alors pris pour "un bruit de mitraillette" comme l'a rapporté le journal Le Maine Libre au lendemain des faits, le maire et les adjoints présents avaient fui en toute hâte en sautant par une fenêtre, ce qui avait valu à une élue de se briser plusieurs os en atterrissant malencontreusement sur des marches en béton.


Un garçon de 23 ans, sans emploi


Rapidement interpellé puis déféré ce jeudi 7 mars au palais de justice du Mans, un garçon de 23 ans a reconnu les faits : "Sans activité professionnelle, demeurant à Parigné-l'Evêque, il s'est rendu à Challes pour y rencontrer un membre de sa famille, et voyant qu'une réunion se tenait à la mairie, il a décidé d'utiliser les pétards achetés dans l’après midi, pour faire peur aux personnes présentes tout en affirmant ne pas avoir de contentieux particulier avec elles" indique Delphine Dewailly, procureure de la République.


Caché sur place pendant deux heures


Aux enquêteurs de la gendarmerie, l'individu, qui n'a "aucun antécédent judiciaire", a précisé "s'être caché pendant deux heures pour regarder l'activité nourrie suscitée par son méfait", toujours sur place donc, avant de rentrer chez lui, puis "avoir regardé une série sur Netflix". Plus tard dans la nuit, il aurait rédigé un "message sardonique" qu'il est allé déposer dans la boîte à lettres de la mairie de Challes. Il était à ce moment-là "5h ou 6h du matin" d'après le communiqué du parquet.


Comparution au tribunal correctionnel


L'intéressé a été placé en détention provisoire, dans l'attente de l'audience de comparution immédiate du tribunal correctionnel programmée ce vendredi 8 mars à 14h au Mans : il devra répondre de "faits de violences ayant entrainé une incapacité totale de travail d’une durée supérieure à huit jours commises avec arme et sur une personne chargée d'une mission de service public" et de "violences" -d'ordre psychologique cette fois- sur Guy Fourmy, le maire, ainsi que sur les autres élus.