A Caen, pas de boycott officiel de la Coupe du monde

3 octobre 2022 à 23h28 par Elodie Alcouffe-Quesnel

Depuis quelques jours, plusieurs villes annoncent boycotter le mondial de foot au Qatar en ne proposant ni fan zone ni écran géant pour diffuser les matchs des "bleus". Qu'en est-il à Caen ? On a posé la question à l'adjoint en charge des sports, Aristide Olivier.

Lille a ouvert le bal. Puis ont suivi Bordeaux, Strasbourg ou encore Rodez. Paris vient aussi de faire une annonce. Leur point commun : un boycott du mondial de foot au Quatar qui doit se dérouler du 20 novembre au 18 décembre. Comment ? En ne proposant pas à la population une fan zone avec écran géant comme ce fut le cas lors des précédentes éditions pour suivre les matchs de l'équipe de France. Des villes qui dénoncent une absurdité écologique -la question des enceintes climatisées notamment- et une atteinte aux droits de l'homme avec la mort de milliers d'ouvriers pour construire les stades.


A Caen, la question pour l'instant ne se pose pas


Alors qu'en est-il en Normandie ? Si à Rouen le maire suit la tendance du boycott, à Caen on ne se prononce pas. "Bien entendu, je le dis : je ne suis pas d'accord avec l'attribution du mondial au Qatar. Mais il fallait se faire entendre plus tôt" explique Aristide Olivier, adjoint chargé des sports à la mairie de Caen. "Chacun fait ce qu'il veut dans sa ville, je considère que les symboles en politique, c'est bien. Mais ils ont une certaine limite. Selon moi, c'est quand l'annonce de l'attribution a été dévoilée qu'il aurait fallu tous réagir collectivement".

Titre :Aristide Olivier :

La ville de Caen ne s'était, pour l'instant, pas posé la question de la mise en place d'une fan zone avec écran géant. "On ne diffuse pas les matchs de phase de poule pour l'équipe de France. On voulait déjà voir jusqu'où les bleus iraient avant de prendre une décision. Et puis surtout, on sera dans une configuration différente des autres compétitions. Nous serons en plein hiver. Les gens auront peut être plutôt envie de voir les rencontres chez eux ou dans les bars".