Calvados : en vogue, le padel est à découvrir lors d’un tournoi

Il aimerait obtenir une invitation pour participer aux qualifications de la prochaine édition de Roland-Garros en juillet 2023. Non pas dans le but de côtoyer Djokovic, Nadal et les autres puisque Maxime Forcin n’est plus un joueur de tennis : il se consacre à fond depuis quatre ans au padel. "J’ai joué au tennis durant quinze à vingt ans. J’ai arpenté le circuit international pendant quatre ans. Sur une dizaine d'années, j’ai eu le même classement, j’ai pris part aux mêmes tournois. Il y avait beaucoup de lassitude au moment où le padel est arrivé. J’ai tout de suite accroché. La bascule s’est faite facilement. Un choix que j’assume. Je m’éclate dans ce sport" lâche cet Ornais. Le padel ? Conviviale et ludique, à mi-chemin entre le tennis et le squash, le padel se pratique sur une moquette bleue, un gazon synthétique. Née au Mexique dans les années 70, cette activité se joue exclusivement à deux contre deux sur un terrain séparé par un filet. Un terrain entouré de parois vitrées et de grilles que l'on peut utiliser. Chaque joueur doit défendre son espace de jeu et attaquer le camp adverse.

Objectif : défendre les couleurs de l'équipe de France

Maxime Forcin s’est fixé des objectifs : entrer dans le top 10 national et intégrer l’équipe de France à 100%. "J’ai disputé un stage avec les Bleus. Mais je compte prendre part à des compétitions internationales avec la sélection. Je souhaite également participer aux qualifications de la prochaine édition de Roland-Garros". Sur le plan professionnel, le sportif de 33 ans ne manque pas non plus d’ambitions. "Je veux développer au maximum l’école de padel jeunes et adultes pour que ça tire vers le haut la discipline et pour que le niveau moyen de la région caennaise augmente encore plus" espère celui qui donne des cours à près de 150 personnes au sein de la structure "PadelShot" aux portes de Caen, à Mondeville -sur place, il y a six terrains de padel aussi appelés des pistes, on retrouve également une salle de séminaire, des terrains de badminton et des tables de tennis de table-. Surpris par une telle demande, Maxime Forcin n’arrive pas, pour le moment, à se dégager plus d’une séance par semaine, pour son entraînement personnel.

Quelques-uns des meilleurs Français ce week-end à Mondeville

"PadelShot Mondeville" organise ces 16, 17 et 18 décembre un important tournoi national. "Il y a environ trente à quarante épreuves de ce type chaque année dans le pays, un tournoi réunissant notamment cinq ou six joueurs qui font partie du top 20 français même s'il va en manquer quelques-uns car les mieux classés commencent à faire beaucoup d’international" explique Maxime Forcin qui, lui, sera bien de la partie, en tant que tête de série numéro un : "J’ai un titre à défendre !". En février 2022, le Flérien, associé à Adrien Maigret, s’était adjugé le premier P1000 organisé en Basse-Normandie. Comme d’habitude, il s’agira de tout donner et de ne rien lâcher. Il peut compter sur son bagage tennistique pour forcer la décision. "En termes de situation offensive, en attaque, c'est avantageux de venir du tennis. Ça l'est moins en défense, car on a des réflexes, comme prendre la balle en direct ou en demi-volée. Il faut essayer de désinstaller tout ça de son cerveau pour ancrer de nouvelles bases".

A la recherche de partenaires 

Pour atteindre ses objectifs, Maxime Forcin lance un appel. Il est à la recherche de partenaires pour financer son année sportive : "Car cela coûte cher de partir en tournoi tous les week-ends : le déplacement en voiture, l’hôtel, la nourriture... C’est difficile de gagner sa vie en padel avec des prize money, des gains dans les tournois, divisés par quatre ou cinq par rapport au tennis" constate celui qui dès le mois de janvier 2023 aura une voiture mise à disposition quotidiennement par une concession automobile de la région caennaise. Il dispose aussi d’un sponsor pour les raquettes et le textile : Babolat.