Calvados : la D4 rénovée grâce à un procédé inédit

8 juillet 2022 à 9h43 par Elodie Alcouffe-Quesnel

"Recycol" : c'est le nom du procédé employé par l'entreprise Colas pour rénover les routes sans trop impacter l'environnement. Une technique utilisée et approuvé par le département du Calvados dans la réfection d'une partie de la D4.

On dirait un chantier comme les autres. Sur la D4 entre Saint-Pierre-sur-Dives et Boissey, toute une équipe technique s'active pour rénover la chaussée sur 5,5 kilomètres. Mais à y regarder de plus près, une drôle de machine est en action. Son nom : "Recycol". Le système est simple : à l'avant, une sorte de raboteuse vient gratter la chaussée sur quatorze centimères d'épaisseur et un peu plus de trois mètres de large. Gravats ensuite broyés et mélangés à du bitume et de l'eau pour être enfin de nouveau appliqué sur la route.


Cette technique, c'est la société Colas qui l'a mise en place et elle a été choisi par les équipes techniques routières du Conseil départemental du Calvados pour rénover cette partie de la D4. Une technique qui présente plusieurs avantages comme éviter d'extraire 10 000 tonnes de matériaux et donc produire des déchets, faire circuler des camions pour les transporter ou encore réduire le nombre de jours de chantiers -on passe de trois semaines à six jours pour la rénovation-. Tout ça a aussi un intérêt budgétaire puisque l'enveloppe travaux s'en trouve allégée de 500 000 euros hors taxes.


Multiplier ce genre d'innovations


Au Conseil départemental du Calvados, ce genre d'innovation est de plus en plus prisé. "Le Département a créé une comission de la transition environnementale. Nous sommes un acteur important de la mobilité douce avec les voies vertes et pistes cyclables en dehors des grandes agglomérations. Nous devons aussi faire un effort sur la compétence routière pour innover en matière de réhabilitation de la chaussée" explique Michel Fricout, conseiller départemental et président de la comission Infrastructures et réseaux.


La technique "Recycol" présente néanmoins encore quelques limites : elle ne peut pas être utilisée sur n'importe quelle route. Il ne faut pas, par exemple, que certains réseaux -eau, gaz, fibre optique- passent en dessous. Autre inconnue : la résistance dans le temps d'un tel procédé. Des analyses seront pratiquées tout les ans pour voir si la technique est viable sur plusieurs années.

Titre :Le reportage d'Elodie Alcouffe-Quesnel :