Chapelle-Darblay : le temps est compté pour la reprise de la papeterie

Publié : 20 décembre 2024 à 10h26 par Julien Dubois

La métropole de Rouen a écrit cette semaine au nouveau premier ministre François Bayrou pour lui demander que l'Etat apporte des garanties au repreneur de la papeterie de Grand-Couronne, Fibre Excellence, afin que celui-ci maintienne son projet de réindustrialisation du site, et la création de 185 emplois directs. L'échéance est fixée à ce vendredi 20 décembre.

A Grand-Couronne, la papeterie Chapelle-Darblay, qui est fermée depuis 2020, a fait l'objet en 2022 d'une préemption de la part de la métropole rouennaise pour permettre la reprise du site par le groupe Veolia et sa filiale Fibre Excellence. Sauf que depuis trente-six mois, le repreneur reste en attente de garanties de l'Etat pour concrétiser le redémarrage de l'activité. Et il s'est fixé comme échéance la date du vendredi 20 décembre pour décider de l'avenir du projet. Pour le président de la collectivité, Nicolas-Mayer Rossignol, il n'y a plus de temps à perdre : "On a fait tout ce qu'il fallait de notre côté, avec la préemption, le travail avec les syndicats, avec des repreneurs industriels. Un énorme travail, mais maintenant on arrive au bout du bout, et là, à cause de l'incertitude nationale, on attend des engagements, qui ne sont pas déraisonnables du tout".

Un bail qui arrive à son terme


L'industriel, Fibre Excellence, dont le bail arrive à son terme ce vendredi 20 décembre, "demande à ce que l'Etat facilite sa levée de dette, à travers un prêt garanti et une caution. Mais ce qu'il demande avant tout, c'est un engagement politique en faveur de ce sujet, puisque ça n'est que politique maintenant. D'ailleurs, c'est ce que l'industriel a dit en quittant la dernière réunion à Bercy, ça dépend maintenant du ministre et de sa position" explique Arnaud Dauxerre, ancien salarié et mobilisé depuis plusieurs années pour la reprise de la papeterie.


L'envoi de signaux positifs


Un ministre de l'industrie, dont on ignore s'il occupera toujours cette fonction à l'annonce du nouveau gouvernement. Qu'importe pour les acteurs locaux : des signaux positifs doivent être envoyés au plus vite au repreneur, avant un réel engagement pour lancer véritablement le projet. "Ce qui serait super parlant pour nous, c'est que le politique, un membre du gouvernement, vienne sur le site en disant qu'il a bien pris connaissance du dossier, qu'il est complètement pertinent et qu'il répond parfaitement à la politique de développement industriel, et qu'il l'accompagnera jusqu'au bout" souhaite Arnaud Dauxerre. Le montant sollicité auprès de l'Etat, sous la forme d'un prêt, est évalué à 27 millions d'euros.