Des ambitions "raccord" avec ses moyens pour l’ADA Blois Basket 41
15 septembre 2024 à 20h57 par Nicolas Terrien
L’ADA a bien débuté son retour en Pro B ce samedi 14 septembre, avec une victoire face à Denain (83-70). Le relégué de Betclic Elite aura à cœur de bien figurer dans ce championnat réputé difficile, avec un budget et des partenariats en baisse.
"On ne dépensera pas l’argent que nous n’avons pas" avertit d’emblée Paul Seignolle. Et de l’argent, il y en a moins en cette année de relégation de l’élite : "Notre budget s’établit à 4 millions d’euros, soit en baisse de 10% par rapport à la saison dernière" concède le président de l’ADA Blois Basket 41. Rien que les partenariats sont en diminution de 400 000 euros. "Cela fait de nous le sixième budget et la sixième masse salariale de Pro B". Et c’est le volet du recrutement sportif qui en a subi les conséquences, avec plus de jeunes et un effectif beaucoup plus francophone que ces dernières saisons. Ce qui n’empêche pas l’ADA d’avoir de sérieuses ambitions, "au moins celle de jouer les play-offs".
Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :
La billetterie comme modèle économique
Bien que la relégation soit aujourd’hui "digérée" selon le directeur des opérations de l’ADA, il n’en reste pas moins que la jauge très limitée du jeu de Paume reste un sérieux handicap financier pour le club. "La billetterie, c’est notre modèle économique" explique Julien Monclar. Si bien que la problématique n’est pas de remplir la salle à chaque match à domicile que de savoir gérer le refus et les frustrations à l’entrée ! D’ailleurs, les prix des billets et des abonnements sont revus à la baisse, au gré des affiches. "Mille places de plus, c’est un million d’euros en plus", aime rappeler Paul Seignolle. Si fait, l’ADA Blois aurait alors disposé du plus gros budget de la Pro B !
Un centre de performance... et de profits !
Sur cette vieille polémique autour de la jauge de la salle du Jeu-de-Paume, Paul Seignolle a sérieusement mis de l’eau dans son vin. Lui qui -il y a tout juste un an- avait menacé de démissionner de sa présidence si rien n’était envisagé pour étendre la capacité d’accueil concède modestement qu’aujourd’hui, "il ne serait pas prudent que les collectivités investissent dans cela". Il faut dire que depuis Paul Seignolle porte à bout de bras le projet de Centre de performance qui sollicite beaucoup lesdites collectivités. Un investissement de 6 millions d’euros pour ce grand complexe qui devrait ouvrir fin mai-début juin 2025 sur l’avenue de Châteaudun. Et le toujours président de l’ADA ne s’en cache pas : "Ce devra être aussi et surtout un centre de profits pour le club".