Encore un mauvais tour de piste pour les discothèques

"Le virus circule beaucoup chez les jeunes, même vaccinés, parce que le port du masque est extrêmement difficile dans ces établissements" a justifié le Premier ministre lundi soir lors de sa conférence de presse. "Et notre droit de travailler ? On n’arrête pas les entreprises comme ça, bon sang !" réagit Sabine Ferrand, qui a peu goûté l’intervention de Jean Castex. Et c'est un euphémisme : après seulement deux mois d’ouverture, voilà que sa discothèque "Le Tango" à Saint-Laurent-Nouan doit baisser le rideau pendant quatre semaines. "C’est à cette période de l’année et jusqu’en mars que nous faisons notre saison, c’est catastrophique !". En effet, ceux qui ont envisagé de passer quelques soirées en boîte durant les fêtes, et même le jour de l’An, devront revoir leurs plans.

Les discothèques sacrifiées ?

Et c’est surtout un nouveau coup porté au moral d’une profession qui a le sentiment d’être sacrifiée. "C’est moralement que c’est difficile" explique Sabine Ferrand. "J’ai envie de crier, de hurler : laissez-nous travailler !". Sur ces dix-huit derniers mois, le secteur de l’évènementiel et les boîtes de nuit ont sévèrement pâti de la pandémie. Depuis la réouverture du "Tango" en septembre, l’activité est quasi-nulle le vendredi soir, et "nous remplissons de 30 à 50% le samedi soir". Le redémarrage s’annonçait donc long... Et patatras ! Evidemment, Jean Castex a assuré aux entreprises qu’elles seront économiquement accompagnées. "Nous ne voulons pas d’aides, nous voulons juste travailler" tonne Sabine Ferrand. La présidente régionale de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH) attend maintenant les précisions de Bercy.