Eure : Jérémy Gressent tué après avoir reçu des balles dans la tête et des coups de marteau
17 mai 2023 à 5h29 par Julien Dubois
Le procureur de la République d’Evreux a apporté des précisions, ce lundi 15 mai, sur la mort de Jeremy Gressent, dont le corps a été retrouvé cinq jours plus tôt dans un champ, dans l’Eure, à Vexin-sur-Epte. La victime, âgée de 33 ans, a reçu des tirs de carabine, avant d’être achevée à coups de marteau. Trois hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
On en sait plus sur le meurtre de Jérémy Gressent, dont le corps a été découvert le 9 mai dernier dans un champ de colza, dans l’Eure, à Vexin-sur-Epte. La dépouille présentait de nombreux traumatismes au niveau de la tête et notamment sur le visage, résultant de toute évidence d’une mort violente. Le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin, a apporté ce lundi 15 mai quelques précisions sur le déroulement de la soirée qui a précédé la mort.
Trois hommes impliqués
Les faits se sont déroulés dans la soirée du 6 mai à Hébécourt, où les suspects organisaient une fête d’anniversaire. Partis dans l’Oise, à Sérifontaine, pour acheter de l’alcool, plusieurs individus ont rencontré Jérémy Gressent et l’ont invité à se joindre à la fête. Une fois sur place, une alternation aurait éclaté avec l’un des trois protagonistes, Nicolas Cador. "Emmené au sous-sol de la maison, la victime a reçu des coups au visage, puis trois ou quatre tirs en provenance, selon toute vraisemblance, d’une carabine" rapporte le procureur de la République. Le corps a ensuite été transporté à l’aide de deux complices jusqu'à la commune où il a été retrouvé. Constatant que Jérémy Gressent "respirait encore", le principal suspect lui a alors assené plusieurs coups de marteau afin de l’achever.
Déchaînement de violence inouï
Les trois individus ont été mis examen pour homicide, recel de corps et modification de la scène de crime, et placés en détention provisoire. La carabine et le marteau qui auraient été utilisés n’ont toujours pas été retrouvés. "Ça fait 23 ans que je suis magistrat, et je reste encore très désagréablement surpris par la façon dont certaines personnes peuvent se comporter vis-à-vis de leurs semblables, avec un déchaînement de violence inouï et on est parfois stupéfait par le contraste entre l’insignifiance des motifs qui fait qu’une personne en veut à une autre, et la violence dont elle est capable pour ôter la vie à la personne à qui elle en voulait" souligne Rémi Coutin. Et si le motif dans cette affaire reste encore assez flou, le procureur ne serait pas surpris que celui-ci soit "d’une banalité et d’une futilité vraiment confondante".
Titre :Rémi Coutin, procureur de la République d'Evreux :