Fourgon braqué à Incarville : blocage en cours à la prison de Rouen
16 mai 2024 à 14h49 par Julien Dubois
Des actions ont été initiées ce mercredi 15 mai devant de nombreuses prisons françaises, en soutien aux deux agents pénitentiaires tués lors de l’attaque d’un fourgon, à Incarville. A Rouen, le mouvement se poursuit aujourd’hui devant la maison d’arrêt.
L’émotion reste très vive après la mort de deux agents pénitentiaires ce mardi 14 mai à Incarville. Le drame, survenu lors du transfert d’un détenu, a évidemment marqué les esprits au sein de l’administration et continue de faire réagir : des actions ont été initiées dès le lendemain devant de nombreuses prisons françaises, en soutien aux victimes et afin d'obtenir des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité des professionnels.
Deux victimes connues et appréciées
A Rouen, plusieurs dizaines de personnes étaient réunies ce mercredi 15 mai devant la maison d’arrêt. Un endroit où les agents tués avaient l’habitude de se rendre dans le cadre de leurs fonctions au sein du PREJ -Pôle de rattachement des extractions judiciaires- de Caen : "Ils venaient manger chez nous, boire le café avant de venir récupérer des détenus afin de les extraire. C’est très clairement toute la famille de l’administration pénitentiaire qui est touchée et on a une pensée émue pour nos collègues de Caen" confie Agéline C., secrétaire locale de la CGT Pénitentiaire à la maison d’arrêt de Rouen.
Titre :Agéline C. secrétaire locale de la CGT Pénitentiaire :
Service minimum
Le blocage de l’établissement concerne aussi bien la partie extérieure que l’intérieur : "Ce sont des agents en repos qui bloquent l’entrée, et les collègues à l’intérieur font un service minimum, c’est-à-dire juste l’appel le matin et le service médical, ainsi que le repas donné aux détenus. Sinon, il n’y a absolument rien d’autre d’effectué" explique-t-elle.
Titre :Agéline C. secrétaire locale de la CGT Pénitentiaire :
Du matériel plus adapté
Les syndicats, qui insistent sur la dangerosité du métier, portent un certain nombre de revendications, défendues lors d’une réunion avec le garde des Sceaux, Eric Dupont-Morretti. "On a de plus en plus de moyens pour développer les visio-conférences et donc limiter les transferts, ce qui aurait peut-être permis d’éviter ce drame. On demande aussi plus de moyens de protection, des équipements et du matériel plus adaptés, et aussi des brouilleurs de téléphones au sein de l’administration" souligne la secrétaire locale.
Titre :Agéline C. secrétaire locale de la CGT Pénitentiaire :