Il faut sauver l’âne normand !

On ne veut pas que cette image soit un lointain souvenir. Deux ânes normands en train de manger du foin, voilà ce que le public a pu apercevoir le week-end des 22 et 23 octobre aux abords du Parc Expo de Caen, lors du Feno, le festival de l’excellence normande. Une race animale qui est en cours d’extinction. On en dénombre environ 1 500 en France. "Notre objectif est d’en faire la promotion et de contribuer à sa sauvegarde. Il faut savoir que l’âne normand a perdu son usage au niveau du monde agricole. Il est tombé en désuétude. On essaie de sauver ce qui est sauvable tant qu’il en reste", commente Alain Cheyrezy, un des représentants de l’association l’âne normand, organisme de sélection agréé par le ministère de l’agriculture pour gérer la race de l’âne normand.

Il vit jusqu'à 35-40 ans

Avec l’arrivée et le développement de la mécanisation, les terres ont changé de physionomie. Nous sommes passés d’une agriculture adaptée à la traction animale à une agriculture adaptée à la traction mécanique. Voilà pourquoi l’usage de l’âne disparait. Face à cela, l’association que représente Alain Cheyrezy a noué un partenariat, il y a deux ans, avec Le Haras national du Pin, fournissant ainsi chaque année trois ânons que le site ornais forme et promeut dans le cadre de la valorisation de l’excellence normande. Un animal de robe baie à chocolat qui vit jusqu’à 35-40 ans, mais qui ne se reproduit plus après 20 ans. Il est petit mais râblé, fort et dur à la tâche mesurant 1m10 à 1m25 au garrot.