Prisons dédiées aux narcotrafiquants : ce sera Condé-sur-Sarthe et Vendin-le-Vieil

Gérald Darmanin, lors de sa visite du centre pénitentiaire de Condés-sur-Sarthe

Modifié : 6 mars 2025 à 20h41 par Emilien Borderie

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a choisi les prisons de Condé-sur-Sarthe et de Vendin-le-Vieil comme établissements dédiés à l'incarcération des cent plus gros narcotrafiquants de drogue actuellement condamnés en France.

Même incarcérés et surveillés, certains d'entre-eux continuent de "gérer" leur business, aussi illicite que juteux, derrière les barreaux en bénéficiant de complicités et en profitant des limites matérielles ou humaines qui sont celles de nombreux établissements pénitentiaires en France. Alors, que faire pour empêcher, réellement, ces "narcotrafiquants" qui n'ont pas cessé de l'être malgré leur condamnation ? Selon Gérald Darmanin, ministre de la Justice, la réponse passe d'abord par un regroupement au sein d'établissements qui fassent référence en matière de dispositifs de sécurité et où puisse s'établir un "régime de détention extrêment strict".


L'Orne et le Pas-de-Calais, plutôt qu'Arles et Saint-Maur


Quatre prisons justement caractérisées par ces exigences ont été visitées ces dernières semaines par Gérald Darmanin : dans l'Indre à Saint-Maur, dans les Bouches-du-Rhône à Arles, dans l'Orne à Condé-sur-Sarthe ainsi que dans le Pas-de-Calais à Vendin-le-Vieil. C'est ces deux dernières options, qui ont officiellement été retenues par le ministre : "Nous aurons deux établissements de haute sécurité cette année : le premier, le 31 juillet prochain, sera en fonction à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais et le deuxième, pour le 15 octobre prochain, sera à Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne" a-t-il annoncé sur le plateau du journal télévisé de France 2 à 20h ce jeudi 6 mars.

Devant une cellule de la prison de Condé-sur-Sarthe

Gérald Darmanin entend "adapter" les prisons retenues, notamment sur le plan technologique afin que les détenus ne puisse pas y communiquer avec l'extérieur quand bien même ils seraient équipés de téléphones portables. Les agents devront pour leur part recevoir une formation spécifique et les structures annexes, telles que l'hôpital le plus proche, le tribunal, la cour d'appel, les services de police et de gendarmerie devront également se mettre "au diapason". Les premiers transfèrements de prisonniers devraient avoir lieu en mai "pour qu'au 31 juillet, les premiers narcotrafiquants soient là" avait précisé, plus tôt, le ministre de la Justice.