Iter'Action Parec à Pont-Audemer : malversations supposées, procureur de la République saisi

Publié : 11 juillet 2024 à 11h35 par Emilien Borderie

Réagissant à une série de dysfonctionnements allant des conditions de travail dégradées jusqu'à des malversations présumées, la préfecture de l'Eure annonce rompre la convention qui liait l'Etat à l'association d'insertion "Iter'Action Parec" à Pont-Audemer.

Simon Babre, préfet de l'Eure, pointe "de nombreux dysfonctionnements constatés depuis des mois au sein de la structure", "la qualité de l’accompagnement des salariés en insertion", "les conditions de travail dégradées" mais aussi "la mauvaise gestion financière de l’association" et, plus gênant encore, "les malversations supposées" : dans un communiqué adressé aux rédactions ce jeudi 11 juillet, les services de l'Etat dans le département indiquent officiellement rompre la convention qui les liait jusqu'à maintenant avec Iter'Action Parec, association basée à Pont-Audemer, spécialisée dans l'insertion par l'activité économique.


Confiance et convention rompues


"Malgré le soutien et l’accompagnement des services de l’État depuis plus d’un an, la structure ne s’est pas engagée dans la résolution de ces difficultés" ajoute la préfecture euroise, qui conclut à une remise en cause de "la confiance que l’État et ses partenaires, en particulier le Conseil départemental de l’Eure, plaçaient envers Iter'Action Parec". Au-delà de "la perte de la qualité d'Atelier chantier d'insertion" et "l'arrêt des financements des aides aux postes par l'État", essentiels à son existence-même, la structure associative va devoir apporter des réponses sur son fonctionnement puisque le préfet annonce avoir saisi le procureur de la République.


Salaires assurés ce mois-ci encore


Pour autant, le public "suivi" jusqu'à cet été par Iter'Action Parec n'est pas promis à l'abandon en rase campagne : "L’État, dont l’objectif est de maintenir les emplois et l’offre d’insertion sur ce secteur, accompagne la reprise des activités et des emplois par d’autres structures de l'insertion par l'activité économique du territoire" fait-on savoir, en précisant que "la trésorerie de l’association au 30 juin 2024 et le versement des aides aux postes pour le mois de juin, à percevoir en juillet, devraient permettre à l’association d’assurer le paiement des salaires sur ses fonds propres a minima jusqu’à fin juillet 2024".