L’agrandissement de Paprec à Montmirail a du mal à passer

Paprec veut passer de 30 à 50 hectares à Montmirail. L’entreprise promet que cet agrandissement sera synonyme d’une meilleure valorisation des déchets et d'un moindre enfouissement. "Il y a une nouvelle filière qui se développe en France en ce moment qui s'appelle CSR (combustible solide de récupération). Ce qu'on veut faire, c'est utiliser les refus de tri qui sont actuellement enfouis pour en faire un nouveau combustible. On n'arrivera pas à faire disparaitre complètement l'enfouissement mais on vise une réduction de 50%" explique Laurence Longuet, directrice des relations institutionnelles pour Paprec, entreprise qui revendique quelque 10 000 salariés sur 200 sites français et suisses.

"Plus de camions et qui viennent de plus loin"

Pour certains, comme Jean de Gonfreville, riverain et fondateur du collectif "Bien Vivre à Montmirail", ce projet d'extension sera loin d'être bénéfique à l'environnement : "Pour agrandir, il va falloir déboiser une vingtaine d'hectares. Aujourd'hui, ces hectares sont habités par des expèces animales dont certaines sont menacées. On nous parle par ailleurs d'un méthaniseur qui va traiter 30 000 tonnes et d'une installation pour produire 50 à 60 000 tonnes. On parle donc de plusieurs milliers de camions qui vont être mis sur les routes et qui vont faire venir des déchets de toute la région des Pays-de-la-Loire. Il y aura donc plus de camions et ils viendront de plus loin".