L’influenceuse rouennaise Poupette Kenza mise en examen

9 juillet 2024 à 15h38 par Tanguy Papin

Le parquet de Rouen annonce l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Kenza Benchrif. Originaire de Seine-Maritime, l'influenceuse qui se fait appeler "Poupette Kenza" sur les réseaux sociaux, est poursuivie dans une affaire d’escroquerie.

Une enquête dense de la part des forces de l’ordre de Seine-Maritime amène l’influenceuse "Poupette Kenza" devant la justice. Dans un communiqué, le parquet de Rouen annonce travailler depuis février sur une affaire de tentative d’extorsion contre un couple de la région. Ces deux personnes ont fait l’objet de menaces physiques de la part d’un individu leur demandant la somme de 200 000 euros. L’homme a été piégé au cours d’un faux rendez-vous de remise des fonds. Lors de son interrogatoire, il a évoqué travailler pour "une influenceuse résident actuellement à Dubaï" pour "régler un différend". Les enquêteurs sont rapidement remontés jusqu’à la star des réseaux sociaux.


Arrêtée en France 


"Poupette Kenza", de son vrai nom Kenza Benchrif, était de retour en France en ce début d'été. Les forces de l'ordre n'ont pas raté l'opportunité : l'intéressée, qui vient de fêter ses 24 ans, a été interpellée près de Rouen ce jeudi 4 juillet, par des équipes de la BRI de Rouen et des enquêteurs de la division criminalité organisée et spécialisée. L'influenceuse a été ensuite présentée à un juge d’instruction qui l’a mise en examen pour "tentative d’extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Elle est, depuis, sous surveillance. Une demande de placement en détention provisoire doit être examinée le 11 juillet, font savoir les autorités.


Des peines lourdes 


Pour les faits qui lui sont reprochés, la jeune Rouennaise risque assez gros : . Les poursuites pour "association de malfaiteurs" peuvent donner lieu à une peine allant jusqu'à cinq ans de réclusion. Pour la tentative d’extorsion en bande organisée, la loi prévoit une punition allant jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d’amende. Le parquet de Rouen précise également que Kenza Benchrif a par ailleurs été entendue au sujet d’accusation de pratiques commerciales trompeuses.