Le Mans : neuf interpellations lors de violences urbaines

Les quartiers s'embrasent après la mort de Nahël à Nanterre mardi 27 juin, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer. Tout comme de nombreuses villes de France, Le Mans a été le théâtre de violences urbaines au cours de la nuit passée. "A partir de 23h, des groupes de jeunes se sont rassemblés dans les quartiers politiques de la ville" explique Emmanuel Aubry, le préfet de la Sarthe. A Allonnes, à Coulaines et au Mans, quartiers Glonnières et Sablons, les renforts policiers annoncés la veille par le gouvernement n’ont pas pu empêcher des scènes de chaos.

Début d'incendie au commissariat

Au cours de la nuit, plusieurs bâtiments publics ont été la cible des émeutiers. Dans le quartier des Sablons, le commissariat a subi un début d’incendie dans le sas d’entrée, les portes du collège Costa-Gavras ont été forcées et certains individus ont tenté de rentrer pour mettre le feu. "Le collège a failli être détruit" se désole Stéphane Le Foll. Le maire du Mans souligne également que 1 000 mètres carrés de bureaux appartenant à Le Mans Métropole Habitat ont été détruits par les flammes, entrainant une fuite de gaz. "Le drame a été évité de peu" souligne l’élu manceau. Au final, neuf individus ont été interpellés dont sept mineurs. Trois personnes parmi les forces de l’ordre ont été légèrement blessées.

"Pour l'heure, nous n'envisageons pas d'appliquer un quelconque couvre-feu" a fait savoir Emmanuel Aubry, représentant de l'Etat, avant de rappeler qu'à ses yeux, "les premières victimes de ces exactions sont les habitants qui vivent dans les quartiers qui ont été touchés".