Le réacteur n°2 de la centrale de Saint-Laurent à l’arrêt à partir du 20 janvier

Publié : 17 janvier 2023 à 20h42 par Nicolas Terrien

La deuxième "tranche" de la centrale nucléaire de Saint-Laurent va subir sa visite décennale. Il s'agit de valider sa poursuite d’exploitation pour les dix ans à venir, sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire.

"Pour 2023, nous avons un programme industriel inédit", annonce ce mardi 17 janvier Nicolas André. D’une part, il y a cette fameuse visite décennale sur la tranche 2 qui doit démarrer ce vendredi 20 janvier pour s’étirer au moins jusqu’à la fin du mois d’août, puis d’autre part, la visite partielle de la tranche 1 à partir du 12 août. Mais c’est bien le réacteur numéro 2 qui suscite l’attention du moment, puisqu’il doit subir toute une série d’opérations de maintenance, doublée d’un rechargement de combustible. "Le but est d’atteindre les standards de sûreté internationaux les plus exigeants et de viser le niveau de sûreté des réacteurs de troisième génération, types EPR", explique le directeur de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux.

Titre :Nicolas André :

Déjà l'effervescence à Saint-Laurent


Le second réacteur sera déconnecté du réseau électrique national dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 janvier pour un arrêt de production de sept mois. "Quotidiennement, ce sont 2 500 à 3 500 intervenants qui sont attendus sur le site" selon les décomptes de Nicolas André, avec les agents EDF, mais aussi les personnels des 250 entreprises qui seront mobilisées. Dans l’opération, la centrale investit 75 millions d’euros qui entrent dans le cadre du "Grand carénage" et ses 1,6 milliard d’euros dédiés aux deux réacteurs loir-et-chériens sur la période 2014-2025 ! Quant aux travaux qui seront effectués, il y aura notamment les remplacements de composants du circuit primaire du réacteur et des trois pôles du transformateur principal.

"Être là quand on a besoin de nous"


En 2022, la centrale de Saint-Laurent a produit 9,4 TerraWatt/heure (TWh), soit l’équivalent de la consommation de deux millions de foyers, ce qui représente 3% du besoin national. Evidemment, ces arrêts auront des impacts sur la production d’électricité en 2023, mais Nicolas André tempère : "Il ne s’agit plus de faire la course au TWh, mais d’être présent quand le réseau a besoin de nous". Et bien que la neige blanchissant la centrale ce mardi matin semble le contredire, l’hiver est doux et on voit s’éclipser le spectre d’un défaut d’approvisionnement. Et si le réacteur numéro 1 reste opérationnel jusqu’en été, le directeur du CNPE de Saint-Laurent l’assure déjà : "les deux tranches seront connectées au réseau pour l’hiver 2023-2024".

Titre :Nicolas André :