Législatives : les candidats de gauche connus en Loir-et-Cher

14 juin 2024 à 19h26 par Bastien Bougeard

Le "Nouveau Front Populaire" a dévoilé ses trois candidats pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. La France Insoumise, les Écologistes et le Parti Communiste seront représentés. Le socialiste Marc Gricourt, candidat déclaré au soir de la dissolution, est écarté.

Le "Nouveau Front Populaire" abat ses cartes en Loir-et-Cher. Les différents partis de gauche ont annoncé ce vendredi 14 juin les candidats et candidates qui prendront part aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet sous cette bannière commune. Avec une surprise à la clef dans la première circonscription : tout le monde attendait l'investiture du maire de Blois, Marc Gricourt, le socialiste s'étant déclaré candidat au soir de la dissolution le 9 juin dernier. Mais la commission d'investiture lui a préféré Reda Belkadi, candidat de La France Insoumise, en binôme avec Mona Cazin. Le premier nommé était déjà candidat commun de la gauche il y a deux ans sous la bannière de la Nupes. Il s'était hissé au second tour face au ministre de l'Agriculture sortant Marc Fesneau.


"Incompréhension totale"


Une décision qui a pris de court bon nombre d'observateurs de la vie politique locale. Dès le matin, Christophe Chapuis, secrétaire fédéral du Parti Socialiste dans le département commentait en ces termes : "C'est pour nous une incompréhension totale et une erreur majeure. L'ensemble des partenaires locaux, y compris LFI, convenaient en début de semaine que seul Marc Gricourt pouvait gagner cette circonscription". Ambiance. Le grand perdant de ce jeu de négociation a également réagi dans l'après-midi : "Grâce à mon ancrage électoral et à ma capacité à faire vivre depuis 2008 le rassemblement de la gauche, ma notoriété et ma crédibilité auraient pu être à même de défier le député sortant ministre de l’Agriculture et damer le pion à l’extrême droite" a fait savoir le maire de Blois. Pour autant, toute dissidence est écartée par le PS pour le moment.


Un duo communiste en Sologne, Noé Petit dans le Vendômois


En Sologne, la lourde tâche de détrôner Roger Chudeau (RN) de son siège de député échoit à la communiste Sylvie Meyer, en binôme avec le secrétaire départemental du PCF Emmanuel Léonard. Cette ancienne députée européenne réside à Châtres-sur-Cher. Comme en 2022, c'est le Parti Communiste qui a été désigné pour porter la bannière de la gauche unie dans la deuxième circonscription. Une candidature qui s'était soldée par une élimination au premier tour. Enfin dans le Vendômois, Noé Petit, du parti Les Ecologistes, va mener sa deuxième campagne législative. Déjà présent en 2022, le militant de l'association "A bas le béton" à Mer, a été investi pour faire face au sortant Christophe Marion (Renaissance) et à la déléguée départementale du Rassemblement National, Virginia De Oliveira : "J'y retourne avec gravité, compte tenu des enjeux et du contexte de ce scrutin. Mais depuis quelques jours, je sens un enthousiasme des militants, la plupart ne sont pas encartés, pour aller combattre la montée de l'extrême-droite" a-t-il expliqué plus tôt dans la semaine à Sweet FM. Lui non plus n'avait pas franchi le premier tour il y a deux ans. Il avait récolté un peu plus de 19% des suffrages exprimés.