Les policiers loir-et-chériens se mobilisent à l’approche des JO de Paris
17 janvier 2024 à 22h14 par Bastien Bougeard
Les gardiens de la paix sont appelés à se rassembler ce jeudi 18 janvier à midi devant le commissariat de Blois. Au cœur de leurs inquiétudes : la "désorganisation" que pourrait engendrer l’envoi de certains policiers loir-et-chériens pour sécuriser les Jeux olympiques de Paris.
Les Jeux olympiques de Paris démarrent dans 190 jours et dans les rangs de la police, la colère monte face à l’organisation de l’événement. Le syndicat Alliance Police appelle d’ailleurs à un "jeudi noir" ce 18 janvier pour marquer le mécontentement d’une partie de la profession. Le tract édité par l'organisation donne le ton : on y parle des "Jeux Olympiques de l’insécurité". Les termes sont forts, mais ils sont assumés par Julien Le Cam, secrétaire zonal adjoint d’Alliance : "Il faut être réaliste, cet été avec la superposition des missions : la sécurisation de concerts, des festivals, des Jeux olympiques ou encore des 80 ans du débarquement, des policiers du Loir-et-Cher seront appelés en renfort sur ces événements. Par conséquent, les habitants verront moins de patrouilles dans les rues".
30 000 policiers et gendarmes mobilisés sur les JO
Ces départs viendraient perturber donc les plannings et les effectifs des commissariats du département, déjà en difficulté selon Hélène Courson, secrétaire d’Alliance dans le Loir-et-Cher : "Cela vient s’ajouter au fait que nous manquons déjà de policiers à Blois et à Vendôme. Nous souffrons déjà dans le traitement des procédures en matière d’investigation. Si nous sommes encore moins nombreux, ça va être compliqué". D’autant que pour les policiers qui partiront à Paris, le flou semble persister sur l’organisation.
Tractage à Vendôme et rassemblement à Blois
"Nous ignorons combien de personnes partiront et pendant combien de temps, où elles logeront et avec quel matériel elle se rendront sur place" poursuit Julien Le Cam. De plus, le syndicat Alliance Police demande des primes et le paiement des heures supplémentaires : "Certains collègues ont des enfants qu’il va falloir faire garder, ce qui va engendrer un surcoût et ils ne pourront pas forcément poser tout de suite leurs jours de congés" affirme le secrétaire zonal adjoint. Les syndicats de police effectueront un tractage ce jeudi 18 janvier sur le marché de Vendôme avant de se rassembler à midi devant le commissariat de Blois. Rappelons que 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour sécuriser les Jeux olympiques de Paris.