Les agriculteurs mettent leur mouvement en jachère... En attendant de récolter en actes les engagements du gouvernement

La Coordination Rurale la veille au soir, en attendant la Confédération Paysanne en début d’après-midi ce samedi... La grille de la cour d’honneur de la préfecture de Loir-et-Cher à Blois voit défiler chaque jour des rondes de tracteurs. Et cette journée du vendredi 2 février n’a pas fait exception. Dans l’après-midi, 45 engins aux couleurs de la FNSEA et des JA, les principales organisations des exploitants agricoles dans la région, ont squatté les lieux "pour remercier tous ceux qui se sont mobilisés depuis une bonne semaine" explique François-Xavier Rone au micro. Car cette fois, il s’agit de prendre acte des engagements du Premier ministre sur les nombreux motifs de colère qui agitent le monde agricole : "Nous avons gagné la première mi-temps, donc, nous faisons une pause" poursuit le président de la FNSEA 41, en précisant qu’une réunion se tiendra en préfecture dès le lundi suivant "afin de travailler sur nos propositions, filière par filière". Et la présidente départementale des JA, Jeanne Hermant, promet une très grande vigilance lors de cette phase, car "s’il le faut, nous reviendrons !".

L’échéance du Salon de l’Agriculture

La première demande concernera l’élaboration d’un calendrier pour la mise en œuvre des engagements évoqués par Gabriel Attal, et relayés par son ministre de l’Agriculture, le Loir-et-chérien Marc Fesneau. "Tout cela part sur de bonnes bases" reconnaît François-Xavier Rone, notamment sur les questions du gazole non routier et du plan "Eco-Phyto". Côté Jeunes Agriculteurs, Jeanne Hermant se réjouit "que les sujets qui concernent la transmission des exploitations soient aussi abordés". Et en parlant de calendrier, les deux syndicats affichent déjà le leur : "Tout devra être bouclé avant le Salon de l’Agriculture" qui débute dans trois semaines à Paris, la capitale encore menacée de siège voici 48 heures. Pour conclure, les agriculteurs Loir-et-chériens saluent le soutien global des élus et des citoyens dans leurs actions "qui se sont déroulées sans dégradations". Et si les élus blésois ont été étrillés -car "ne défendant qu’une seule vision de l’agriculture", selon un des intervenants-, François-Xavier Rone le confie non sans humour : "100% des automobilistes ont été derrière nous !".