Messages et sirènes d'alerte dans l'agglomération de Rouen

15 octobre 2024 à 15h01 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM

Ouverture d'une cellule de crise, ce mardi 15 octobre, au sein de la préfecture de la Seine-Maritime. Pour gérer une fuite de gaz toxique chez "Lat-Nitrogen", usine située au Grand-Quevilly. Un scénario fort heureusement fictif, mais qui fait l'objet d'un vrai exercice de sécurité de grande ampleur.

Déclenchement des sirènes et envoi d'alertes sur les téléphones, dans la matinée de ce mardi 15 octobre, dans l'agglomération de Rouen. A l'occasion d'un important exercice de sécurité, organisé pour évaluer la capacité de réaction d'un certain nombres d'acteurs -pompiers, police, écoles...- face à une situation de grand danger. Le scénario choisi : une fuite d'ammoniac dans une usine chimique du Grand-Quevilly. "On vient d'avoir l'information selon laquelle leurs capteurs à l'extérieur du site commencent à identifier une fuite. Le préfet a décidé de convoquer le COD, Centre opérationnel départemental, et le déclenchement du Plan particulier d'intervention" fait savoir Clément Vivès, le directeur de cabinet du préfet de la Seine-Maritime.


Le système "FR-Alert" testé


Les opérations au sein de la cellule de crise consistent notamment à coordonner les différents plans d'urgence ainsi qu'à déployer le système de cell-broadcast baptisé "FR-Alert". Disponible depuis 2022, il consiste à envoyer un message vers tous les téléphones présents dans un périmètre géographique défini, et les trois consignes à suivre : "Abritez-vous immédiatement dans l'abri clos le plus proche, fermez les fenêtres, portes et aérations, et n'allez pas chercher vos enfants à l'école" indique Tiffany Weynachter, directrice du Siraced PC, qui a donné le top départ de la première alerte, à 9h58 précises.

L'importance des sirènes


Aucune de ces actions n'était évidemment attendue de la part de la population, qui a toutefois largement réagi sur les réseaux sociaux, alors que l'exercice s'est poursuivi par l'envoi d'un second message "FR Alert" dans une zone plus large, et le déclenchement des sirènes situées près de l'usine. "Ceux qui n'ont peut-être pas entendu leur téléphone parce qu'ils faisaient quelque chose qui faisait du bruit, et bien ils vont peut-être entendre la sirène et ça va leur donner envie de le regarder. L'inverse est vrai aussi : vous êtes dans votre jardin, vous n'avez pas votre téléphone mais vous entendez la sirène, et vous vous dites qu'il faut que vous vous informiez"  ajoute Clément Vivès. Et les enfants de deux écoles du Grand-Quevilly ont également joué le jeu, en restant confinés dans leurs établissements le temps de cet exercice, qui s'est terminé en fin de matinée.