Dernier jour de procès aux assises de la Sarthe. Charlie Fajole est jugé depuis lundi 25 septembre pour avoir tué le brigadier Éric Monroy lors d’un refus d'obtempérer au Mans, avenue Olivier-Heuzé. Ce mercredi matin, les avocats des parties civiles ont pris la parole lors de plaidoiries toujours aussi intenses en émotion : "Leur pardon, vous ne l’aurez pas, par manque de sincérité. La vérité de Monsieur Fajole est un mensonge !" assène maître Hubert Guyomard, avocat des parents et de la sœur d’Éric Monroy, en réponse aux déclarations faites la veille par l’accusé affirmant ne pas avoir idenfitié les policiers venus à sa rencontre dans la nuit du 6 août 2020.

 "Jamais Éric Monroy n’aurait dû mourir dans ces conditions"

Conseil de la veuve et des filles du policier décédé, maître Laurent-Franck Liénard n’a pas pu masquer son émotion lors de sa plaidoirie : "L’absence est une souffrance indicible. Ça fait mal. Ça fait un mal de chien !" dit-il en parlant à la cour. Même sentiment personnel livré par Jonathan Proust, avocat des deux policiers en patrouille avec Éric Monroy le soir du drame : "Je n’oublierai jamais la couleur du ciel alençonnais le jour de l’enterrement d’Éric. Son cercueil porté par son collègue Axel (son client). Toinou, Axel, un ange veille sur vous..." avant de rappeler que c’est la première fois qu’un fonctionnaire de police meurt dans l’exercice de ses fonctions en Sarthe.

15 ans de réclusion criminelle requis par l’avocate générale

L’avocate générale a ensuite pris la parole pour requérir une peine de 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre Charlie Fajole pour violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, tout en prenant soin de rappeler aux jurés que "la marche en avant de façon déterminée, l’accélération au maximum des capacités du véhicule, alors qu’Éric Monroy y était accroché, montrent que Charlie Fajole, a délibérément voulu sa chute et permis sa mort". Cet après-midi, ce sera au tour de l’avocat de la défense de s’exprimer, les jurés se réuniront ensuite pour délibérer. Le verdict du procès est normalement attendu en début de soirée.