A Saint-Mars-la-Brière, dix hectares de panneaux photovoltaïques en projet
Au lieu-dit Le Beucher, simulation du projet de parc photovoltaïque
Crédit : Préfecture de la Sarthe
Publié : 12 juillet 2021 à 20h51 par La rédaction
12 260 panneaux solaires répartis sur 613 tables, elles-mêmes orientées plein sud dans un espace clôturé d'un peu plus de 9 hectares : voilà résumé en quelques chiffres, le projet d'implantation d'une centrale photovoltaïque le long de la ligne ferroviaire Paris - Le Mans, à hauteur de Saint-Mars-la-Brière.
Plusieurs banderoles jalonnent la route départementale, à la lisière des communes de Saint-Mars-la-Brière et Montfort-le-Gesnois : "Non au photovoltaïque !", "Riverains en colère"... Des messages qui ont le mérite immédiat de montrer que la possible implantation d'une centrale électrique solaire au lieu-dit du Beucher, ne fait pas l'unanimité. Les habitants opposés à ce projet d'installation d'un peu plus de neuf hectares de panneaux destinés à produire jusqu'à 5 mégawatts d'électricité sur des terrains aujourd'hui délaissés -la SNCF, propriétaire de toutes les parcelles concernées, a donné son feu vert-, ont la possibilité de donner leur avis jusqu'à ce vendredi 16 juillet, date de clôture de l'enquête publique ouverte un mois plus tôt et dont la documentation est consultable en ligne sur le site de la préfecture de la Sarthe.
Des parcelles délaissées par la SNCF
La demande de permis de construire a été déposée en août dernier par "Airefsol Energies", société née d'une volonté commune d'Eolfi, spécialiste des énergies renouvelables, et de la SNCF, opérateur ferroviaire mais aussi propriétaire foncier de premier plan en France, de valoriser des zones non utilisées, généralement en friche, le long des voies de chemin de fer. Au Beucher, le projet porte sur une emprise totale de 10,35 hectares en bordure de la ligne Paris - Le Mans : 24 827 mètres carré de panneaux solaires fixes -soit 12 260 unités- y seraient implantés, répartis sur 613 tables orientées plein sud et réparties sur 9,2 hectares engrillagés. Doivent s'ajouter 73 mètres carré de locaux techniques préfabriqués pour la livraison et la conversion de l'énergie produite.
Un impact visuel officiellement limité
A l'heure de la lutte contre le réchauffement climatique, cette future centrale photovoltaïque doit permettre d'économiser l'équivalent de 3 000 tonnes de CO2 chaque année si l'on compare avec les méthodes de production non renouvelables. L'électricité générée -de quoi faire face à la consommation moyenne annuelle de 2 520 foyers- serait injectée dans le réseau existant. Au registre des désagréments, l'impact visuel des installations prévues est qualifié de "modéré" : d'une part parce qu'il existe peu d'habitations à proximité des parcelles visées, et d'autre part parce que, même si un important défrichage s'avérera nécessaire, toute la végétation actuellement présente aux abords du site ne sera pas détruite. La D119, qui longe la zone, restera notamment séparée des champs de panneaux solaires par un "rideau végétal".