Alençon : les anti-nucléaire appellent à manifester ce samedi 24 avril
Les anti-nucléaire plaident pour des investissements écoresponsables
22 avril 2021 à 19h52 par La rédaction
Le collectif "Sortir du Nucléaire-Stop EPR" appelle à un rassemblement ce samedi 24 avril à Alençon. Rencontre avec Philippe Ménard, militant de longue date dans la capitale ornaise.
Le collectif "Sortir du Nucléaire-Stop EPR" appelle à manifester ce samedi 24 avril à partir de 10h30, place de La Magdelaine à Alençon. Ses membres militent depuis plusieurs décennies pour l’arrêt progressif et définitif de la production d’électricité d'origine atomique en France. Et ils plaident en revanche pour le développement d’autres techniques, pour fabriquer une énergie plus compatible avec les enjeux environnementaux : "Avec le nucléaire, en dehors des déchets dont on ne sait pas quoi faire, il y a aussi un risque énorme d'accident. Et il nous semble que c'est prendre des risques qui sont disproportionnés par rapport au résultat !" estime Philippe Ménard, représentant du collectif ornais depuis une vingtaine d'années.
Développer le solaire, l'éolien, l'hydrolien
Se passer des centrales nucléaires, admettons, mais au vu de l'importance qui est la leur aujourd'hui en France, comment faire ? "Il faut d'abord réduire les demandes d'énergie, que ce soit dans les logements ou encore en développant beaucoup plus les transports collectifs plutôt qu'en faisant de la voiture électrique comme c'est le cas actuellement" explique Philippe Ménard pour qui "la 50aine de milliards d'euros" nécessaire pour rénover les centrales nucléaires vieillissantes du parc national et prolonger leur durée de vie serait bien plus judicieusement utilisée "pour soutenir la recherche de sources de production d'énergie en mer, sur terre, par le vent, par le soleil, etc.".
Militer, mais pour quel bilan ?
A l'image de Philippe Ménard, ils sont nombreux à militer, à vouloir alerter sur la nature "risquée" à leurs yeux, de l'énergie nucléaire. Depuis longtemps et... sans grand succès : "Parfois, c'est vrai qu'on pourrait se demander à quoi ça sert, puisque ça continue encore et toujours. Il y a le lobby de l'électricité nucléaire qui persiste, mais en même temps, et de plus en plus, une prise de conscience du danger. Et ça me fait dire qu'on ne perd pas tout à fait notre temps. D'autant que nos convictions écologiques sont étayées par des connaissances scientifiques. On se doit de continuer à informer les gens, même si ce qu'on fait ici reste modeste. Il y a un mouvement national, et même international. Tant que je serai vivant, je n'aurai pas envie d'arrêter d'agir !".