Alençon : mais d’où viennent ces shit box ?
Chacun a pris soin d'immortaliser son colis
Crédit : Jonathan Lateur
5 novembre 2019 à 0h28 par Jonathan Lateur et Emilien Borderie
Ils sont une quinzaine, autour d'Alençon et dans le nord Sarthe, à avoir reçu ces derniers jours des "shit box" à leur domicile.
Plaisanterie d’un goût douteux ou règlement de compte, on ne sait pas encore... Mais une chose est sûre, il a fallu que les victimes aient le cœur bien accroché lorsqu’elles ont ouvert leur petit colis. Entre ces 26 et 31 octobre, ils sont une quinzaine, âgés de 20 à 30 ans et domiciliés autour de la capitale ornaise ou dans le nord Sarthe, à avoir reçu, directement chez eux, des boîtes cartonnées contenant… des excréments : "On ne sait pas d’où et encore moins de qui ça vient" explique Guillaume, l’un des destinataires. Selon lui, "ce sont a priori des déjections animales".
Un appel via Twitter
Destinataire de la "shit box numéro 4", Benjamin s’est immédiatement branché sur les réseaux sociaux : "J’ai posté un message sur Twitter pour savoir si d’autres personnes avaient reçu la même chose que moi, et dès le lendemain j’en ai eu confirmation" explique-t-il. Nathan, qui a reçu la boîte malodorante "numéro 10", est dans l’expectative : "On cherche à comprendre, mais on ne voit pas quel lien peut exister entre nous, si ce n’est qu’on fréquente toutes et tous la même boîte de nuit à Alençon. Mais on ne se connaît pas forcément plus que ça !".
Signé "Le chieur masqué"
Le seul indice a été adressé à Guillaume : "Moi, j’ai eu un message dans ma boîte en carton, qui nous a conduits à retrouver des lettres dans un parc, où il est fait mention de crimes plus ou moins graves qu’on aurait commis"… Lettre signée du "chieur masqué" souhaitant "un joyeux Halloween" à tout le monde. "On se demande vraiment qui a pu se donner tant de mal pour échafauder un truc pareil, sachant que toutes les shit box ont été déposées directement, sans passer par la poste, devant des maisons situées à des dizaines de kilomètres les unes des autres".
Pas de recours aux forces de l'ordre
Pour l’instant, les destinataires mènent leurs investigations seuls, dans un état d’esprit plutôt positif : "Etant donné que nos casiers judiciaires sont tout sauf ceux de criminels, on ne s’inquiète pas trop... Et même si personne n’a franchement apprécié la démarche, on a préféré ne pas s’en remettre aux forces de l’ordre qui nous auraient certainement expliqué avoir des choses plus importantes à gérer" fait savoir Guillaume. Benjamin, pour sa part, invite l’auteur de l’opération à se manifester, histoire de comprendre, quand-même… En promettant que "tout se passera bien".