Alençon : un "bug" prive ce restaurateur du Fonds de solidarité
Crédit : Corentin Allain
29 janvier 2021 à 17h40 par Corentin Allain
Du retard dans le versement des aides du Fonds de solidarité pour le mois de janvier dans l'Orne : c'est ce que constate et déplore Dominique Pallot, gérant de la crêperie "Au Goût du Jour" à Alençon. Son dossier est en attente et ce ne serait pas le seul...
Frappé, à l'image de tant d’autres, par la crise sanitaire, Dominique Pallot est à court de solutions. Le 15 janvier dernier, comme chaque mois, il remplit le formulaire pour toucher les aides du Fonds de Solidarité. Sans cet argent, il ne peut payer les salaires et le loyer de sa crêperie "Au Goût du Jour" à Alençon. Sauf que la somme, promise sous 48 heures, n’est toujours pas arrivée... A la Direction départementale des Finances publiques de l’Orne, on parle de "bug informatique". En attendant, le restaurateur se retrouve un peu au pied du mur : "On a des charges fixes à payer ! On va être obligé d’avancer les salaires, le loyer... Aujourd’hui, mon chiffre d’affaires, c’est zéro, alors que mes charges vont toujours représenter 2 500 euros. On est nullement responsables de cette situation, mais on la subit. Comment fait-on ?" s’interroge-t-il.
La colère monte chez les restaurateurs
Il n’y a pas que Dominique qui grince des dents, un vent de fronde souffle chez les restaurateurs. Cette semaine, l’un d’eux a ouvert son établissement à Nice, malgré l’interdiction... avant de se retrouver placé en garde à vue. Une action qu’a suivie avec attention l’Alençonnais. Même s’il n’est pas prêt à faire de même, lui aussi est excédé par la situation : "Je comprends que certains soient tentés par la désobéissance civile, parce que ce n’est plus possible. On est en survie ! Que fait-on, on se laisse mourir ? On va frapper la porte du tribunal de commerce, comme les 300 discothèques qui ont déposé le bilan ces derniers mois ? Moi je choisis de me battre !" martèle-t-il.