Après 25 ans à la tête de La Luciole, Loïc Lecomte prend sa retraite
Loïc Lecomte dans son bureau à La Luciole
Crédit : Noëlline Garon
19 décembre 2019 à 10h02 par Noëlline Garon
Loïc Lecomte tire sa révérence. Le directeur-programmateur de la salle de musiques actuelles d'Alençon part à la retraite en janvier prochain, après 25 ans à ce poste.
Un quart de siècle à la tête de La Luciole. Depuis sa création en 1994, la salle de musiques actuelles d’Alençon n’a connu qu’un seul patron. Loïc Lecomte, à la fois directeur et programmateur, part à la retraite en janvier prochain. On connait déjà le nom de... celle qui va lui succéder à la direction. Il s’agit de Céline Ferry : "Après quelques recherches, notamment dans les réseaux professionnels, je me suis rendu compte qu’il n’y a que 12% de femmes dans notre milieu qui ont accès à la direction d’un établissement. Je suis fier de laisser ma place à une femme !" s'enthousiasme Loïc Lecomte.
"J’ai été dragué pour créer cette salle dans des villes plus importantes"
Après 25 ans à la tête de La Luciole, Loïc Lecomte tire un bilan plutôt positif : "Je suis satisfait d’avoir su créer ça, surtout à Alençon. Au départ j’ai été dragué par des villes plus importantes. Forcément tout est plus difficile dans une ville de 25 000 habitants" affirme-t-il. Le pari est donc réussi pour le directeur avec la création de deux salles dont la plus grande a une capacité de 700 places. Seul regret pour Loïc Lecomte : "Il nous manque encore la tranche d’âge des 18-30 ans. On a les pré-ados avec la programmation qui tend vers le rap, on a un public de lycéens mais après le lycée, les Alençonnais partent" regrette-t-il.
Un souvenir marquant : les dix ans de La Luciole en 2004
Après autant d’années à La Luciole, les souvenirs sont nombreux. D’autant que Loïc Lecomte parvient à se rappeler s’il y avait du monde ou pas dans la salle à tel ou tel concert. Parmi toutes ces dates, celle qui l’a particulièrement marqué c’est la soirée anniversaire en 2004 : "Pour les dix ans de La Luciole, on avait programmé Tété et Matthieu Chédid. Mais Matthieu s’était aussi engagé pour un autre événement en Allemagne. Jusqu’à la veille on n’était pas sûr qu’il soit là. Finalement, il est arrivé avec son équipe le jour-même, juste à temps pour le concert, sans même faire de balances !" se souvient Loïc Lecomte. Dans quelques semaines, le directeur-programmateur va passer de l’autre côté de la salle et devenir un spectateur presque comme tout le monde. Il part serein en laissant les clés à Céline Ferry qui a des ambitions pour cette salle : "Dans son projet artistique elle a envie de croiser d’autres arts, type circassien ou encore vidéo" conclut Loïc Lecomte.