Après la prise d’otage, elle est augmentée de 27 euros par mois

L'établissement est souvent désigné comme "l'un des plus sécurisés de France"

Publié : 8 septembre 2020 à 16h28 par Corentin Allain

Une augmentation de 27 euros par mois... Voilà, selon FO Pénitentiaire, ce qu'a touché l'une des victimes de la prise d'otage survenue en juin 2019 au seul de la prison de Condé-sur-Sarthe. Une "honte" estime le syndicat.

Il y a un an et demi, la prison de Condé-sur-Sarthe faisait l’ouverture de toutes les chaines d’information en continu, en raison de cette prise d’otage provoquée par le détenu radicalisé Michaël Chiolo. Trois mois plus tard, l’établissement était touché par un autre événement similaire qui s’était terminé par la libération de deux surveillants. Aujourd’hui, FO Pénitentiaire dénonce un manque de reconnaissance pour les deux victimes, surtout pour la plus jeune : "L’administration pénitentiaire vient de lui faire passer un échelon, cela représente 27 euros net par mois", déplore Grégory Ducrocq ancien responsable du syndicat dans l’établissement ornais.


Un message négatif envoyé aux recrues


Stagiaire au moment des faits, elle a dû attendre plusieurs mois et sa titularisation avant qu’elle ne touche cette somme. "On trouve que c’est une honte, parce qu’elle a joué un rôle important lors de la prise d’otage et qu’elle a su garder son sang-froid et son professionnalisme" poursuit Grégory Ducrocq, qui déplore le message envoyé aux recrues : "A force de faire ça, ils sont en train d’écœurer tous les jeunes qui arrivent. En plus, nous sommes en pleine crise de recrutement. Avec des petites reconnaissances comme ça, il ne faut pas s’étonner que personne ne veuille venir travailler dans les prisons. Ce qui aurait été juste, selon nous, c’est une augmentation de 4 à 5 échelons" conclut-il.


Grégory Ducrocq