ArjoWiggins liquidé : nombreuses réactions

Des salariés d'ArjoWiggins, sur le site de Bessé-sur-Braye

Publié : 29 mars 2019 à 17h51 par La rédaction

Le tribunal de commerce de Nanterre a prononcé, ce vendredi 29 mars, la liquidation judiciaire d'ArjoWiggins. Aux 568 salariés touchés à Bessé-sur-Braye, s'ajoutent ceux qui ne sont pas repris sur le second site du papetier industriel à Saint-Mars-la-Brière ainsi que des dizaines d'autres employés indirects.

S'il ne s'agit certes pas d'une surprise, l'annonce fait tout de même très mal : mettant un terme à la procédure de redressement judiciaire ouverte trois mois plus tôt, le tribunal de commerce de Nanterre a prononcé, ce vendredi 29 mars, la liquidation judiciaire d'ArjoWiggins. Deux sites sont impactés en sarthe. A Bessé-sur-Braye, les 568 salariés se retrouvent au chômage, ainsi que de nombreux autres, travaillant pour des sociétés sous-traitantes. A Saint-Mars-la-Brière, la moitié de l'effectif est reprise, soit 116 personnes, par la société CGMP implantée à Tuffé.


Les réactions sont nombreuses :


- Anne Brodin, déléguée syndicale CFE-CGC chez ArjoWiggins à Bessé-sur-Braye : "Je me disais que ce n'était pas possible, qu'on allait trouver les millions d'euros d'argent privé nécessaire... Mais là, même si on sait qu'un repreneur peut encore se manifester, les chances sont vraiment minimes".


Anne Brodin, déléguée CFE-CGC


- Jacques Lacoche, maire de Bessé-sur-Braye : "Je suis anéanti, comme les salariés. D'autant plus qu'on a une usine en parfait état de marche, avec des clients, des salariés qui ont le savoir-faire, des spécifités techniques bien particulières...".


Jacques Lacoche, maire de Bessé-sur-Braye


- Hervé Bryja, président du MEDEF Sarthe, exprime son souhait d'apporter toute son aide aux salariés : "Ce soutien pourrait passer par un accompagnement personnalisé complémentaire des personnes volontaires et une ouverture des réseaux du MEDEF Sarthe, comme nous le faisons déjà avec succès dans le cadre du service emploi que nous avons mis en place depuis plus d'un an en faveur des conjoint(e)s du 2e Rima". 


- Dominique Le Mèner, président (LR) du Conseil départemental de la Sarthe, dénonce "une décision profondément anti-économique, anti-sociale et anti-environnementale. Une décision inhumaine, déconnectée des réalités"


- Pascale Fontenel-Personne, députée LREM de la 3e circonscription de la Sarthe, évoque "un drame économique et social", elle réclame "que soit créée immédiatement une cellule psychologique sur le site" pour accompagner tous les salariés mais également pour les sous-traitants du bassin de vie "terriblement impactés eux aussi"


- Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat, annonce des dispositions exceptionnelles pour les salariés :



- Pour Stéphane Le Foll, "Le placement d’ArjoWiggins en liquidation judiciaire par le tribunal de Nanterre est une décision incompréhensible qui touche plus de 700 emplois sur deux sites". Le maire du Mans poursuite en ces termes : "Il est en effet déplorable que des solutions de reprise ou la mobilisation de capitaux privés n’aient pu être obtenues, compte-tenu de l’impact d’une telle décision sur l’emploi de notre département. En tout état de cause, Le Mans Métropole se mobilisera pour apporter son soutien aux salariés de l’entreprise, et pourra s’associer notamment au plan d’urgence exceptionnel mis en œuvre par la région des Pays-de-la-Loire".