Au Mans, les psychologues manifestent pour défendre leur profession
Crédit : Manon Foucault
Publié : 10 juin 2021 à 19h11 par Manon Foucault
Les psychologues étaient plus d'une centaine, réunis, en début d'après-midi ce jeudi 10 juin devant les grilles de la préfecture de la Sarthe.
Devant les grilles de la préfecture, les psychologues sarthois participaient localement à la mobilisation nationale lancée ce jeudi 10 juin par l’intersyndicale dans une quarantaine de villes. Ils dénoncent "une instrumentalisation" de leur profession face aux dernières mesures prises par le gouvernement. Parmi les revendications qu’ils portent, il y a la question du salaire qui correspond à un niveau bac+3 dans la fonction publique : "Les psychologues ont au minimum un bac+5 voire un bac+8, ce salaire n’est pas à la hauteur des années d’étude" déplore Arnaud Bobet, psychologue en libéral.
Des "chèques psy" qui ne passent pas
Annoncés il y a deux mois par le président de la République, les "chèques psy" font polémique. C’est un forfait de plusieurs séances remboursées selon l’âge d’un jeune patient (enfants, adolescents et étudiants). Le problème c’est que c’est au médecin de prescrire ces séances ainsi que leur renouvellement. Une incompréhension pour Diane Abdul Samad, psychologue clinicienne : "Qui peut savoir à l’avance combien de séances il va falloir chez un psy quand on a subi des abus sexuels par exemple ?". Le remboursement aux professionnels, par l’Etat, de ces soins, pose aussi question. Pour le moment, il est fixé à 22 euros pour 30 minutes. Ce montant est jugé "irréaliste" par le syndicat CGT du centre hospitalier du Mans.