Au Mans, manif clairsemée pour le personnel de l’Education nationale
Environ 500 manifestants ce mardi 26 janvier devant la Cité administrative
Crédit : Jonathan Lateur
26 janvier 2021 à 15h20 par Jonathan Lateur, Emilien Borderie
Sans doute un peu moins de 500 personnes rassemblées devant les grilles de la Cité administrative, boulevard Paixhans : manifestation clairsemée pour les personnels de l'Education nationale ce mardi 26 janvier au Mans.
"Contre la dégradation des conditions de travail, pour de meilleures rémunérations et des moyens humains supplémentaires !" : s’agissant de l’originalité du mot d’ordre, on repassera... N’empêche, à en croire les syndicats, rien n’a évolué. Pire, "Notre ministre applique une politique qui va à l’encontre des enseignants, des élèves et des familles" affirme Julien Cristofoli, co-secrétaire SNUipp-FSU en Sarthe, parmi le demi-millier de manifestants rassemblés dans un froid vif, en début d’après-midi ce mardi 26 janvier, devant les grilles de la Cité administrative, boulevard Paixhans au Mans.
Une enveloppe "ridicule"
Aux revendications habituelles, s’ajoute le contexte sanitaire : "On nous impose des règles aberrantes, du style des deux mètres de distance entre chaque élève alors qu’en même temps on supprime les demi-groupes pour revenir aux groupes pleins" estime Éric Demougin, secrétaire départemental de la FSU, qui déplore "d’avoir à appliquer des décisions ministérielles apprises non pas directement mais par la presse !" et qui, en ces temps troublés, juge d’autant plus "ridicule" l’enveloppe de 400 millions d’euros allouée pour la revalorisation des personnels. "On est loin de pouvoir rattraper le gel du point d’indice" calcule-t-il.
Le recours aux vacataires
La question de l’emploi ? "Elle est centrale" juge Eric Demougin, qui s’offusque du recours systématique aux vacataires : "Ce sont des gens qu’on ne paye pas pendant les vacances, qu’on ne paye pas en cas de confinement... Or, on a besoin d’eux, il faut donc qu’on les titularise, qu’on leur offre un véritable statut de la fonction publique !". Sébastien, surveillant, approuve : "Pour le renouvellement de nos contrats, on est à la merci des chefs d’établissement... Et ne parlons pas de la considération qu’on nous porte : actuellement, on est réduit à ouvrir les fenêtres pour aérer et à servir du gel hydro-alcoolique !".