Aux portes du Mans, la zone d’activités de La Pointe devrait grignoter huit hectares de plus

A gauche, la zone destinée à accueillir de nouvelles activités

Publié : 30 décembre 2019 à 23h45 par Emilien Borderie

L'enquête publique portant sur la conversion d'un espace d'environ huit hectares en zone d'activités à Sargé-lès-Le Mans s'achèvera le 10 janvier prochain. A terme, il s'agit de commercialiser une vingtaine de lots destinés à des entreprises artisanales ou commerciales.

Plus un élu n’a de mots assez durs pour dénoncer l’artificialisation des espaces non urbanisés en périphérie des villes. Pour des raisons économiques et écologiques. A Sargé-lès-Le Mans pourtant, tous les voyants semblent au vert pour l’extension de la "ZAC de La Pointe 2". A une étape près : l’enquête publique sur ce projet, ouverte le 9 décembre dernier et qui doit se terminer le 10 janvier prochain. Si aucune remarque "bloquante" n’est formulée, alors le préfet de la Sarthe aura toute latitude pour signer la déclaration d’intérêt public et autoriser le lancement des travaux de terrassement.


Une première partie déjà remplie


Il y a plus de dix ans que le Conseil communautaire de Le Mans Métropole a validé les grands principes du projet : en juin 2009, Jean-Claude Boulard et ses collègues approuvaient officiellement "la volonté de poursuivre le développement économique de ce secteur de l’agglomération après avoir déjà créé en 2003 la ZAC de La Pointe presque entièrement commercialisée". La phase 2, c’est l’ajout, vers le sud et dans une "continuité géographique", d’une surface viabilisée d’environ 78 300 mètres carré divisés en 18 lots dont le découpage pourra évoluer en fonction de la demande.


Des préceptes environnementaux


Sur l’ensemble de l’extension, plusieurs options paysagères ou écoresponsables ont été prises : ainsi, près de deux hectares seront engazonnés et 0,9 hectare accueillera la plantation d’arbustes, un espace de 20 centimètres sera "préconisé" sous les clôtures afin de "permettre le passage de la petite faune", les zones de stationnement seront "de préférence réalisées en matériaux perméables afin de favoriser l’infiltration des eaux de pluie" indiquent les documents officiels, selon lesquels "la palette végétale du projet sera adaptée au contexte, ce qui permettra de respecter les prescriptions favorables à la biodiversité".