Blois dans le tourbillon de l’histoire

Les Rendez-vous de l'histoire, sur le thème "gouverner" jusqu'à dimanche

Crédit : Nicolas Terrien

8 octobre 2020 à 16h50 par Nicolas Terrien

Le rideau de la 23e édition sera levé ce vendredi matin en l'absence de Jean-Michel Blanquer. Les premières conférences des Rendez-vous de l'histoire, à Blois, ont vraiment débuté aujourd'hui dans une ville parée des belles couleurs de cette passionnante matière qu'est l'histoire.

"Il faut que la vie continue" commente Francis Chevrier, ravi que l’événement culturel phare de la ville de Blois puisse se tenir, alors que bien d’autres ont dû s’incliner face à la menace de la Covid-19. Aux mesures de sécurité habituelles s’ajoutent désormais les protocoles sanitaires déjà observés de manière très stricte par des équipes bien briefées aux entrées des salles de conférence. "C’est à ce prix que l’événement peut se tenir" rappelle le directeur des Rendez-vous de l'histoire. Hier soir, les 355 auditeurs de la magnifique conférence -de l’avis général- de Pascal Picq étaient masqués. Les habitudes antivirus sont donc prises, et sans distinction de genre, pour le plus grand bonheur du célèbre paléoanthropologue qui, durant une heure, a taillé en pièce plus de 40 000 ans de discrimination féminine !


Organisation et adaptation


Jeudi, 11h. C’est encore un coup dur pour les organisateurs. Ces derniers comptaient sur 25 élèves de BTS Tourisme du lycée d’hôtellerie et du tourisme de Blois pour assurer les accueils... Il faudra s’en dispenser. En effet, trois cas positifs à la Covid-19 ont été identifiés, et bien que six cas contacts se soient révélés négatifs, c’est toute la classe qui se retrouve confinée ! "On s’adapte et on essaye de répartir au mieux les forces qui restent en présence" soupire un des membres de l’équipe logistique des Rendez-vous d'histoire. Autre cause de tracas, les trains : la ligne SNCF Paris - Blois - Tours ne sera pas desservie de samedi 10h à dimanche 16h, autrement dit tout le week-end, au grand désespoir d’Antoine Favron, le président du Centre européen de promotion de l’histoire. "Nous avons dû mettre en place un système de bus entre Paris et Blois pour faire venir nos intervenants".


Quelques absences... Mais beaucoup de présents !


Il faut l’avouer, c’est une crainte affichée par les organisateurs. Les Rendez-vous de l'histoire 2020, c’est plus de 1 000 intervenants, universitaires, journalistes, politiques, grands témoins, écrivains qui se succèdent sur 600 interventions thématiques ! La plupart sont annoncés et confirmés. En revanche, on sait qu’Esther Duflo ne sera pas physiquement présente à Blois. La prix Nobel d’économie prononcera la conférence de clôture dimanche à 17h par visioconférence. Même configuration pour le philosophe Souleymane Bachir-Diagne, resté bloqué à New York, qui doit assurer la conférence inaugurale ce vendredi à 19h. L’actrice et chanteuse Jeanne Balibar qui devait réaliser une performance samedi dans l’hémicycle de la Halle-aux-Grains renonce aussi à venir...


Blanquer et Grégoire forfaits


La nouvelle est tombée ce jeudi en début d’après-midi... Jean-Michel Blanquer ne sera pas à Blois demain matin pour l’ouverture officielle des Rendez-vous de l’histoire. Aucune raison n’est évoquée pour expliquer l’absence du ministre de l’Education nationale. Pourtant, de mémoire, jamais un ministre en fonction à la tête de cette grande institution n’a raté l’ouverture du grand événement annuel des historiens. Sa collègue du gouvernement Olivia Grégoire annule également sa venue. La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable devait assister à une table-ronde. Seule Geneviève Darrieussecq, la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées sera présente ce vendredi à Blois.