Blois : des représentants des TPE-PME chez le préfet
Action symbolique devant la préfecture avant de faire remonter les revendications
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 4 novembre 2020 à 16h10 par Nicolas Terrien
Une délégation composée de différentes branches professionnelles de Loir-et-Cher exige la réouverture rapide des commerces dits "non essentiels".
C’est sans doute un des rares rassemblements, sinon le seul à notre connaissance, autorisé sur la voie publique ces derniers jours : Une dizaine de représentants de la CPME 41, de la FFB, de l’UMIH, des Vitrines de Blois et de l’UNIIC s’est retrouvée devant la grille d’honneur de la préfecture à Blois en fin de matinée ce mercredi 4 novembre. Une banderole déployée sur place résume la nature du rassemblement : "Nous sommes des commerces essentiels". "Nous ne demandons pas à ce que les rayons des grandes surfaces ferment... Nous demandons que les commerces puissent rouvrir !" martèle le président des Vitrines de Blois, Philippe Bahu.
"Zéro chiffre d’affaire en novembre"
"Il faut que les commerçants se sentent soutenus" renchérit Laurent Kopp, le président de la CPME 41. Ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui. Pire ! C’est un vrai sentiment d’injustice qui prédomine chez certains. Marie-Josée Caraty vend des sous-vêtements sur les marchés de Loir-et-Cher : "les marchés sont autorisés, mais on m‘interdit de travailler parce qu’il s’agit de produits manufacturés" peste-t-elle à l’encontre d’un gouvernement qu’elle accuse de faire la sourde oreille. S'agissant d'une "revoyure" à la mi-novembre ? Elle n’y croit guère : "En novembre, mon chiffre d’affaire sera de zéro ! Quant à décembre...".
Réouverture partielle le 12 novembre ?
C’est ce qu’on appelle en diplomatie "l’oreille attentive". Les représentants des branches ont été reçus par le préfet, Yves Rousset, en fin de matinée : "Nous lui avons évidemment demandé de rouvrir les commerces très rapidement" expose Laurent Kopp à la sortie de l’entrevue. "Il nous a dit qu’il espérait pouvoir reprendre la main le 12 novembre", mais à la condition que l’on soit capable de mesurer les premiers effets positifs du reconfinement sur la progression du virus. "De toute façon, il faut maintenir une économie viable, sans couper, rallumer, couper, rallumer..." : un effet de yoyo qui pourrait bien encore laisser des commerçants sur le carreau.